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Dans une lettre relayée par son père Ahmed Zefzafi, la figure de proue du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi a adressé une lettre aux Algériens «libres» pour saluer le «Hirak algérien». «Nous vous félicitons pour votre Hirak et votre attachement à l’approche pacifique en tant qu’option pour la réalisation de vos revendications légitimes», a-t-il écrit.
Nasser Zefzafi, condamné par la Chambre criminelle de première instance près la cour d’appel de Casablanca à 20 ans de prison ferme, a estimé que le refus du cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, de l’oppression, de l’asservissement et de l’autoritarisme est une preuve de la conscience des Algériens et de leur «compréhension profonde de la politique makhzanienne algérienne».
«Sachez, descendants du grand Abdelkader, que malgré la séparation imposée par une politique de frontières, nous restons un peuple et une nation unis, partageons les mêmes préoccupations et difficultés et n’aspirons qu’aux intérêts de nos peuples, de nos pays et de leurs terres natales pour lesquelles nos ancêtres se sont battus.»
Le leader du Hirak du Rif a aussi mis en garde contre «l’exploitation», par les partis politiques algériens, du Hirak invitant les Algériens à refuser toute implication politique. «Vous gagnerez tôt ou tard contre la cinquième alliance dirigée par un président à moitié mort et contre tout oppresseur et tyran qui réclame votre règne par la force. Assurez-vous que votre makhzen suivra la même méthode que le nôtre, avec des enlèvements, des arrestations, des assassinats et des fabrications de charges», lance-t-il.
L’occasion aussi d’inviter les Algériens à la patience et à la détermination. «Je suis sûr que Dieu rendra l’Algérie comme vous aimeriez [qu’elle soit], une Algérie qui peut accueillir tout le monde», conclut-il.
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