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Grand Angle

Accord de pêche : «Un long chemin reste à parcourir», reconnait une eurodéputée espagnole

L’eurodéputée espagnole Clara Aguilera, qui a conduit une délégation de parlementaires européens dans la région de Cadix du 17 au 19 décembre, a reconnu qu’«un long chemin reste à parcourir» devant l’accord de pêche. Elle rapporte toutefois que de nombreux parlementaires européens douteraient de la conformité de cet accord avec les deux arrêts de la CJUE.

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Image d'illustration. / DR
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En Espagne, une voix de plus réclame l’adoption «le plus tôt possible» par le Parlement européen de l’accord de pêche conclu en juillet dernier avec le Maroc. Après la position exprimée en novembre par Luis Planas, cette fois la sollicitude porte la signature du conseiller chargé de la pêche, de l’agriculture et du développement rurale au sein du gouvernement de l’Andalousie, Rodrigo Sanchez Haro, à l’occasion de sa réunion, mercredi, avec une délégation d’eurodéputés.

Le responsable s’est montré «préoccupé» par le retard du processus d’approbation du protocole à Strasbourg, comme le rapporte l’agence Europa Press. «Nous pensons que nous devrions tous soutenir cet accord avec le Maroc, car s'il ne progresse pas, nous aurons de réelles difficultés», a-t-il mis en garde.

L’eurodéputée socialiste Clara Aguilera, qui préside la mission parlementaire à Cadiz, partage également les inquiétudes exprimées par le conseiller andalous. Elle a reconnu qu’un «long chemin reste à parcourir» devant l’accord au Parlement européen.

Des «doutes» sur la «conformité» de l'accord avec les arrêts de la CJUE ?

«De nombreux parlementaires pensent que le texte signé le mois de juillet entre l'Union européenne et le Maroc ne répond pas aux critères établis par la Cour de justice des Communautés européennes (CJUE)», a-t-elle expliqué dans des déclarations à la presse rapportées par l’agence EFE.

Clara Aguilera a affirmé qu'«il n’est pas clair que le Parlement européen approuve ce nouveau protocole». «Nous verrons ce qui se passera», a-t-elle ajouté avant de souligner que «les différents groupes politiques espagnols œuvrent pour son adoption».

Ce pendant, les eurodéputés de Podemos et de la Gauche unifiée s’opposent ouvertement au retour des chalutiers européens dans les eaux du Sahara.

Pour le moment, des commissions au Parlement européen examinent l’accord. Le Maroc et l’Espagne se mobilisent pour convaincre les eurodéputés d’une rapide adoption. De son côté, le Polisario, grâce à l’appui de ses partisans à Strasbourg, mène une forte campagne placée sous le thème du respect des deux arrêts de la CJUE ayant exclut les produits du Sahara occidental des accords commerciaux entre l'Union européenne et le royaume.

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