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Grand Angle

Pour s’assurer de la présence du roi au sommet de l’UA, Ould Abdel Aziz expérimente une recette de Bouteflika

En vue de garantir la présence du roi Mohammed VI au 31e sommet de l’Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz expérimente une vieille recette d’Abdelaziz Bouteflika, qui avait donné des résultats probants lors du sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger, en mars 2005. Explications.

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Le président mauritanienr Mohamed Ould Abdel Aziz / Ph. DR.
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A quelques jours du début du 31e sommet de l’Union africaine, le président mauritanien multiplie les appels du pied en direction de Mohammed VI. Souhaitant une présence du monarque dans la capitale mauritanienne lors de la Conférence des chefs d’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz est prêt à faire des concessions.

Hier, il a reçu dans son palais à Nouakchott Hamid Chabar, le nouvel ambassadeur du royaume dans ce pays. Dans un premier temps, le pouvoir en place avait en effet refusé d’accréditer l’ancien gouverneur chargé de coordonner avec la MINURSO, sachant que sa nomination remontait à avril 2017. Et ce n’est qu’en octobre de la même année que la Mauritanie avait fini par lever son véto.

Cette audience accordée à Chabar n’est, d’ailleurs, pas le seul geste en direction du Maroc. A l’occasion de l’Aïd El Fitr, Ould Abdelaziz a gracié deux détenus marocains de droit commun. Fait inhabituel, la décision a soulevé les interrogations dans certains médias.

Expérimenter une recette de Bouteflika

Force est de constater que l’homme fort en Mauritanie expérimente une vieille recette d’Abdelaziz Bouteflika, qui avait donné des résultats probants. A quelques mois de la tenue du sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger, en mars 2005, le président algérien n’avait pas tari d’éloges au sujet de l’intégration maghrébine et du rôle joué par le Maroc dans la réalisation du projet, sans oublier la promesse de redynamiser les relations entre les deux pays.

Un ensemble d’initiatives destinées essentiellement à convaincre Mohammed VI d’assister à la réunion. Une fois l’objectif atteint, l’Algérie avait immédiatement renoué avec sa traditionnelle politique envers le Maroc.

Et Rabat de réagir par deux décisions : d’abord en refusant de recevoir le Premier ministre de l’époque, Ahmed Ouyahia, qui préparait une visite en juin 2005 au royaume et ensuite, en annonçant la non-participation du monarque au sommet de l’Union du Maghreb Arabe qui était prévu à Tripoli.

Entre l’Algérie de 2005 et la Mauritanie de 2018, des similitudes existent. Reste à savoir si les appels de pied de Mohamed Ould Abdel Aziz seraient aussi concluants que les promesses d’Abdelaziz Bouteflika.

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