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Grand Angle  

Malhama : Said Naciri qualifie ses détracteurs d’ennemis de la nation

Said Naciri est le producteur et réalisateur de la chanson controversée «Malhama : Abtal Al Watan». Cette dernière a connu la participation de plusieurs artistes et sportifs et a créé la polémique sur les réseaux sociaux qui fustigent la qualité de cette «œuvre». Said Naciri déclare que les détracteurs de son travail sont des ennemis de la réussite et de la patrie.

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Said Naciri, producteur et réalisateur du dernier clip polémique Malhama. / Ph. DR
Temps de lecture: 4'

Depuis la publication de la chanson «Malhama : Abtal Al Watan» sur YouTube, vendredi dernier, une vive polémique a rapidement enflé sur les réseaux sociaux. Toutefois Said Naciri, producteur et réalisateur de cette chanson, continue de la défendre et à qualifier ses détracteurs d’ennemis de la nation.

Said Naciri, contacté par Yabiladi, a déclaré que la buzz qui a entouré sa chanson n’est que le signe de sa réussite et que «les critiques constructives sont prises en considération mais qu’il apparait clairement que certaines attaques ont été créées de toute pièce et qu’il y a les ennemis de la nation».

Selon le producteur, ce qui est mauvais c’est qu’«un travail réalisé ne trouve pas d’écho. Etant donné que je suis l’une des personnes ayant contribué à cette chanson, je peux avouer que certaines critiques ont lieu d’être. Un travail ne peut pas être parfait, il y aura toujours quelques fautes que nous aurions pu régler que ce soit au niveau du chant ou du mixage.»

Un budget limité

En ce qui concerne la réalisation, Said Naciri a assuré qu’«il ne peut pas en parler, puisqu’il n’y a pas eu de réalisation digne de ce nom. Il y avait de nombreuses personnes debout et nous les filmions. Nous avons utilisé des caméras très récentes et pour le décor nous avons utilisé un fond vert, puisque nous ne pouvions pas travailler sur un décor avec notre budget limité. Malgré tout ça, ça a créé le buzz et près de 800 000 personnes l’ont regardé.»

Et d’ajouter qu’une conférence de presse a eu lieu, 150 personnes y avaient assisté. «Au premier abord, tout le monde avait aimé le travail, mais une fois que la chanson a été publiée sur internet, les critiques ont fusé», se remémore-t-il.

Said Naciri confie également que cette chanson a été remise à Fayçal Laâraïchi, le président directeur général de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT). «Malheureusement, nous ne savons pas pourquoi, sa diffusion a été refusée. La vraie question est pourquoi un travail patriotique n’est pas diffusé dans la télévision alors que de grands artistes y ont participé», ajoute-t-il.

Le réalisateur de «Malhama : Abtal Al Watan» indique que cette chanson «parle du patriotisme et l’amour du pays et de Sa Majesté le Roi et des héros marocains et les valeurs qu’ils prônent. C’est cette histoire du Maroc que nous voulons présenter à la Fifa pour qu’elle nous soutienne, pour qu’elle sache que le Maroc a le droit d’organiser la Coupe du Monde 2026». Il dit regretter qu’il n’y ait pas de soutien à ce genre d’œuvres : «Il faut qu’il y ait un soutien de la part de tous les partis et les organismes. La seule institution qui nous a soutenu est la Fédération royale marocaine de football».

«Nous avons remarqué qu’il existe une sorte de haine et de jalousie sur les réseaux sociaux. Nous savons aussi qu’il y a la possibilité d’ouvrir plusieurs comptes sur Facebook et écrire ce qu’on veut dessus pour influencer l’opinion publique. C’est la raison des critiques.»

«Ces critiques ne sont pas innocentes, certains ont qualifié les artistes de «Bouzebal», «Hchouma», le Marocain quel qu’il soit ne dirait pas ça. Dans la rue nous rencontrons des gens qui nous félicitent pour la chanson, mais sur Facebook c’est le contraire. Cette campagne créée de toute pièce est contre ce travail patriotique, certaines personnes qu’on appelle crocodiles -dixit l’ancien chef du gouvernement- sont des ennemis de la nation et des ennemis de leur pays. Il suffit qu’ils entendent le mot pays, le mot roi et il suffit qu’ils voient un grand nombre d’artistes pour qu’ils disent ce mot dégradant. Nous savons qu’il y a des personnes contre la sécurité du territoire national, c’est parce qu’ils ne sont pas Marocains : ils veulent donner du fil à retordre au Maroc.»

Said Naciri

Selon l’ancien humoriste, dès qu’une œuvre patriotique est créée «des attaques s’ensuivent. Le côté politique joue un rôle important. Il ne faut pas oublier que le Polisario ne nous aime pas, les Algériens nous détestent et que les réseaux sociaux sont ouverts à tous, nous ne pouvons savoir qui sont nos détracteurs».

Et d’ajouter : «Il faut que les Marocains protègent le travail de ceux qui sont contre n’importe quel œuvre patriotique, puisque nous leur faisons peur surtout quand ils voient 120 artistes et journalistes. Ces derniers vont-ils participer à un travail d’une qualité médiocre ? Impossible ! Il y a les ennemis du pays et ile ne sont pas Marocains. Ils peuvent créer les problèmes et nous ne voulons pas tomber dans ce piège.»

Envieux de la sécurité et stabilité du royaume

Said Naciri affirme que les critiques ne lui sont pas adressées directement et qu’il n’est pas à l’origine de cette chanson. «Ils ne peuvent pas attaquer tout un travail parce que j’y ai participé. Pourquoi n’avaient-ils pas attaqué mes œuvres qui passaient sur 2M ? Ils ne visent pas Said Naciri», précise-t-il.

Mais toutes ces critiques ne «l’atteignent pas». Il dit travailler sur un film intitulé «Nayda» qui tourne autour de la sécurité au Maroc, fait en collaboration avec les forces de l’ordre où est mis «en lumière le rôle des policiers dans notre pays».

«Le but derrière tout mon travail est de faire aimer le pays chez les citoyens marocains, de plus en plus. L’amour du pays est là et nous voulons que le monde entier le sache. Surtout dans ces conditions, où nous devons nous battre pour le Sahara, nous devons fournir plus d’efforts. Les détracteurs sur les réseaux sociaux devraient être de notre côté.»

Said Naciri

NB : La vidéo «Malhama : Abtal Al Watan» publiée par Saïd Naciri a été supprimée au moment de la publication de cet article. 

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