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Grand Angle

El Othmani contre 2M : Mustapha Ramid parle de «coup bas»

A visage découvert et sous couvert d'anonymat, des ministres du gouvernement pointent la «diffusion par 2M d'une vidéo d'El Othmani sans son consentement».

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Après une relation apaisée en début de mandat, les relations tumultueuses entre le gouvernement PJD et 2M ont repris sous Saâd-Eddine El Othmani. Sa lettre de protestation envoyée à la direction de la chaîne n'est pas l'unique initiative prise par le chef du gouvernement. Il a également adressé des missives à «d'autres parties responsables», a révélé le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme dans des déclarations au quotidien Akhbar Al Yaoum.

Mustapha Ramid a, bien entendu, vivement condamné la diffusion par 2M de la vidéo sans le consentement d'El Othmani. «C'est un comportement suspect [et] un coup bas», dénonce-t-il.

La chaîne d'Ain Sebaâ «a instrumentalisé la séquence pour porter atteinte à l'institution de la présidence du gouvernement. C'est anormal, inhabituel et insensé», a renchéri un autre ministre -sous couvert d'anonymat- auprès du site Hespress. Lui aussi à repris à son compte les accusations portées par Ramid à l'encontre de 2M. Mais moins affirmatif que le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, il a seulement évoqué la «possibilité de solliciter l'intervention de hautes parties».

El Othmani et son équipe rejettent le recours à la HACA

L'offensive contre la chaîne publique menée par le chef de l'exécutif et de ses ministres -en off ou à visage découvert- n’est pas allée jusqu’à la saisine de la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Contrairement à son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, qui n’avait pas hésité à saisir la HACA suite à la diffusion en direct par 2M du spectacle de J-Lo lors de la levée de rideau du festival Mawazine.

Une initiative largement soutenue, en son temps, par l'ensemble des structures du PJD. En revanche dans le cas d'El Othmani, la solidarité des «frères» et «sœurs» peine à se manifester. L'argument présenté par la présidence du gouvernement semble moins convainquant que «la défense des valeurs de la oumma» brandie par son prédécesseur il y a trois ans.

Rappelons que cette affaire intervient dans un contexte défavorable. En pleine campagne de boycott, plusieurs ministres PJD n’ont pas hésité à monter au créneau la semaine dernière, ne cachant pas leur hostilité contre les boycotteurs. La page Facebook du PJD a fait les frais de cette impopularité avec des milliers de commentaires d’internautes.

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