Sketch des «Chinois» : Netflix appelé à mettre un terme à sa collaboration avec Gad Elmaleh

Le Collectif asiatique décolonial, qui «milite pour l’organisation des personnes ascendant-e-s asiatiques dans la lutte contre le racisme d’État et les intersections d’oppression qu’ils subissent», a récemment interpellé Netflix sur le sketch de Gad Elmaleh et Kev Adams, intitulé «Les Chinois», indique le site d’information NextShark, dédié aux communautés asiatiques.

@gadelmaleh still want to ignore us ?
So Now we ask all @netflix's subscribers to dislike his shows

Vu qu'il continue de nous ignorer : que toutes les personnes ayant un abonnement dislike ses vidéos sur Netflix #GadElmalehOutOfNetflix pic.twitter.com/9H5yAEGaRy

— Collectif Asiatique Décolonial (@AsiatDecolonial) 21 avril 2018

Si le sketch date de 2016, sa rediffusion mardi 17 avril sur W9 le place à nouveau au cœur de la polémique. Avec le hashtag #GadElmalehOutofNetflix, des internautes ont sollicité Netflix via Twitter pour lui demander de mettre un terme à sa collaboration avec l’humoriste franco-marocain, rapporte de son côté franceinfo.

Outre les stéréotypes véhiculés par ce sketch, Gad Elmaleh est également accusé d’avoir lancé une campagne de cyber-harcèlement contre Louise Chen, une DJ franco-taïwanaise. Dans une tribune publiée en 2017 dans Les Inrocks, elle y écrivait être «très très en colère» contre la diffusion en prime-time (sur M6 à l’époque) de «ce sketch franchement raciste». «C’est validé des propos racistes, les normaliser et les banaliser», ajoutait-elle.

La journaliste d’origine vietnamienne Doan Bui y est elle aussi allée de sa tribune, ironiquement intitulée «C’est pénible, ces Chinois qui n’ont pas d’humour», rappelle 20 minutes. «Le sketch est tellement bourré de clichés sortis du siècle dernier, qu’on a l’impression d’avoir été kidnappé dans la voiture de ‘Retour vers le Futur’. Kev Adams est grimé en parodie de ‘Chinois’ donc, une espèce de mix entre Ming Li Foo de ‘Lucky Luke’ et le Dr Fu Manchu, il a une natte, un accent grotesque. Bref, c’est un gros moment de gêne [note à l’auteur des vannes : les sushis, ce n’est pas la Chine, mais le Japon, et la lumière jaune, là, sur le visage de Kev Adams, franchement, c’est non]», écrivait-elle.