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Cannes 2018 : Dans «Sofia», Meryem Benm’Barek analyse les fractures sociales du Maroc

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Meryem Benm’Barek, réalisatrice du film Sofia / Ph. DR.
Temps de lecture: 1'

Avec le film «Sofia», de la réalisatrice franco-marocaine Meryem Benm’Barek, le Maroc est représenté lors de l’édition 2018 du Festival de Cannes, dans la catégorie «Un certain regard» (hors-compétition). Pour son premier long-métrage, la jeune cinéaste a choisi d’aborder plusieurs thématiques sociétales, principalement celles du déni de grossesse, de la fraction sociale au Maroc, ainsi que du regard condescendant porté par l’Occident sur les femmes du monde arabe.

Ainsi, le film raconte l’histoire d’une jeune femme de 20 ans, Sofia, qui réalise être enceinte au moment où elle est prise de douleurs d’accouchement. Issue d’un milieu modeste, elle se rend à l’hôpital, accompagnée de sa cousine. Mais afin d’être prise en charge, elle a 24 heures pour retrouver le père de l’enfant et présenter ses papiers d’identité, au risque de se retrouver en prison. Commence alors une quête nocturne effrénée dans les rues de Casablanca.

Il s’agit d’«une analyse sociologique» questionnant les rapports de domination et les rapports de pouvoir qui se tissent, faisant fonctionner la société comme un rouleau compresseur. Dans un entretien, la réalisatrice donne une lecture de son premier long-métrage :

«J’ai fait ce film parce qu’il me manquait quelque chose dans la représentation des femmes du monde arabe. Souvent, dans l’art, elles sont représentées comme des femmes victimes du patriarcat et du machisme. C’est en partie vrai, mais penser cette condition ne peut se faire non plus en dehors d’une réflexion sur le contexte économique et social de ces femmes-là.»

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