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Des femmes dénoncent les agressions sexuelles lors du pèlerinage à la Mecque

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C’est la journaliste et féministe américano-égytienne Mona Eltahawy qui, lundi 5 février, a lancé le hashtag #MosqueMeToo. DR
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Le mouvement #MeToo se poursuit… jusqu’à La Mecque, ville sainte de l’islam. Sur Twitter, les témoignages de femmes musulmanes se font de plus en plus nombreux. Elles dénoncent le harcèlement sexuel voire les agressions dont elles disent avoir été victimes, notamment lors du hadj, le pèlerinage à La Mecque, qui rassemble quelque deux millions de pèlerins venus du monde entier chaque année en Arabie saoudite, indique France info.

C’est la journaliste et féministe américano-égytienne Mona Eltahawy qui, lundi 5 février, a lancé le hashtag #MosqueMeToo («#MosquéeMoiAussi»). «J’ai partagé mon expérience d’agression sexuelle pendant le hadj en 1982 alors que j’avais 15 ans dans l’espoir que cela aiderait les femmes musulmanes à briser le silence et le tabou qui entourent leur expérience de harcèlement ou d’agression sexuelle pendant le hadj ou dans des lieux sacrés», écrit-elle sur son compte Twitter, rapporte la BBC.

Un témoignage qui en a déclenché d’autres – plus de 6 000 tweets ont été publiés sur le réseau social. «Une de mes amies a subi des attouchements durant le hadj et quand elle a fait des histoires, ses camarades de hadj lui ont demandé de laisser tomber», affirme Farisa Nabila. «Une des raisons pour lesquelles je ne dis jamais : ‘Oui’ quand les gens ont demandé, ‘Voulez-vous aller à La Mecque une fois de plus ?’ Je n'ai jamais été autant harcelée que dans la ville sainte», poursuit la jeune femme.

D’autres femmes, dont les tweets sont plus implicites, évoquent des douleurs intimes : «Je trouve difficile de penser à la omra (le pèlerinage) maintenant, quelque chose qui aurait dû être l’un des meilleurs souvenirs de ma vie et qui aurait dû me rapprocher de Dieu a gâché ma vie», écrit ainsi Mariha Syed.

«Les femmes musulmanes comme toutes les femmes subissent du harcèlement, mais quand cela arrive dans un contexte religieux, on leur demande de se taire pour une cause plus importante qu’elles. C’est à la fois injuste et oppressif», dénonce encore Aisha Sarwari, éditorialiste et féministe.

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