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Grand Angle

Emission spéciale MRE : Les mineurs marocains errant dans le quartier de la Goutte-d’Or à Paris

La photo virale des mineurs marocains se réchauffant au creux de lave-linge à Paris a remis en lumière le phénomène de ces enfants en détresse qui errent dans les rues de la capitale française. Ces «enfants perdus» ont été au cœur de l’émission hebdomadaire de Radio 2M «Faites entrer l’invité», en partenariat avec Yabiladi.

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Une photo est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. On y voit trois mineurs marocains sans domicile fixe, dormant dans les sèche-linge d’une laverie à Paris. / Ph. Twitter
Temps de lecture: 3'

Il y a près d’une semaine, une photo de mineurs marocains faisait le tour du web. Elle les montrait s’abritant dans les tambours à linge d’une laverie parisienne, dans le quartier de la Goutte-d’Or, pour échapper au froid hivernal. Cette semaine dans l’émission spéciale Marocains du monde de Radio 2M, Fathia El Aouni et Mohamed Ezzouak, directeur de publication de Yabiladi, sont revenus sur le phénomène de ces mineurs errant dans les rues de la capitale française.

Deux personnes qui ont pu entrer en contact avec ces enfants apportent leur éclairage sur leur situation. Il s’agit de Touraya Bouabid, présidente de l’Association marocaine d’entraide aux mineurs en situation précaire (Amesip) et Ahmed Lemligui, sociologue et professeur dans une école de travail social.

«Cette photo marque les esprits. Jamais on aurait imaginé voir des gosses dans des machines à laver», souligne Fathia El Aouni en introduction. La problématique est bien plus large qu’on ne peut le penser. Le froid «ne concerne pas seulement ces Marocains, mais aussi les SDF et les réfugiés en France», précise à son tour Mohamed Ezzouak.

Toxicomanie et perdition

La présidente de l’Amsip a entendu parler de ces enfants par la presse en mars dernier. «Ils étaient une quarantaine à l’époque», se souvient Touraya Bouabid. Et d’ajouter : «J’ai rencontré trois de ces jeunes. Ils étaient âgés de 18, 16 et 14 ans selon leur dires.» La majorité des profils qu’elle rencontre viennent de Fès, puis Tanger, Chefchaouen et enfin de Casablanca.

La Franco-marocaine se rend à l’évidence : certains d’entre eux veulent «revenir en Espagne». «Certains partent très jeunes puis sont accueillis dans différents centres d’accueil, continuent en Andalousie, puis à Barcelone où ils sont pris en charge. Ils font un long chemin avant d’arriver à Paris», dit-elle. Livrés à eux-mêmes, ces enfants «écorchés vifs» deviennent par conséquent «agressifs».

«Aujourd’hui, ces enfants sont dans un monde irréel, sous drogues. Ils sont fatigués, ne se laissent pas faire, mais sont épris de liberté. Pour eux, la Goutte d’Or, c’est un grand terrain de jeu.»

Le phénomène ne date pas d’hier. «De nombreux travaux ont été réalisés depuis les années 90», précise le sociologue Ahmed Lemligui. Avec l’avènement d’internet, cette cause est devenue de plus en plus connue, surtout au début des années 2010/2011.

«Quand vous vous baladez dans le quartier de la Goutte-d’Or, vous les trouvez les uns avec les autres en train d’errer. Les approcher n’est pas facile. Ils ont vécu des phases de déstructuration qui font d’eux une horde de gamins qui ressemblent à une meute de loups, d’après ce que j’ai pu percevoir. Ils sont en quête de moyens de survie, ils se protègent les uns les autres.»

C’est sans compter qu’ils se méfient des services sociaux et craignent «l’éventualité de se faire expulser», ajoute le professeur. Malgré les maladies «comme la gale», ils refusent toute aide. «Ils ont besoin de soins, de se réassurer et de rétablir leur relation avec l’adulte», précise Ahmed Lemligui.

Elaboration d’une convention-partenariat

Au niveau des autorités marocaines et françaises, la situation est compliquée, même si la France est «signataire de la convention internationale des droits de l’enfant», rappelle Mohamed Ezzouak.

Touraya Bouabid indique que la mairie de Paris a amorcé un travail avec l’Amsip. Elle «soutient et entend» l’ONG en ayant mis en place un «Centre d’action sociale protestant qui est là pour aider ces jeunes».

De son côté, Ahmed Lemligui se veut rassurant : «On est en cours d’élaboration d’une convention-partenariat. Cette dernière va permettre, dans le cadre du mandat confié au Centre d’action sociale protestant, avec des moyens dédiés, de travailler un premier temps sur le diagnostic puis de répertorier ces enfants pour savoir d’où ils viennent. Enfin, il faut travailler sur la question du soin et du lien. Les seuls liens qu’ils ont sont ceux de la bande et de la meute.»

La période de diagnostic devrait s’étendre sur «six mois» pour connaître ces enfants et leur proposer «des solutions et des projets de vie».

Pour écouter le replay de l'émission cliquer ici :

montagneaube99
Date : le 04 janvier 2018 à 16h37
Salam bon reportage vraiment
AigleRoyalair
Date : le 04 janvier 2018 à 15h38
http://www.algeriatimes.net/algerianews40877.html
AigleRoyalair
Date : le 04 janvier 2018 à 15h35
http://www.algeriatimes.net/algerianews40876.html
aichadiouba
Date : le 04 janvier 2018 à 13h37
Salam smiling smiley moi je dirais que la faute n’est pas du seulement aux gouvernements ,mais aussi à nous les émigrés . Beaucoup galerent pendant une année a économiser ,achètent des voitures à crédit ,et partent en vacances frimer devant ces pauvres gens sad smiley qui pensent que l’Europe et leurs seules chances de réussite.
silmouasalam
Date : le 04 janvier 2018 à 12h40
malheureusement tout cela est la faute des autorités au MARCOC ,plus d'éducation ,la misère pas de travail ou centre de formation pour les jeunes . Au MAROC on les voient partout ces jeunes ,; ils passent leur temps à errer dans les rues et vivent des agressions TCHARMIL . Ils n'ont pas le choix . Et maintenant on exporte notre misère aux pays européens , comme d'ailleurs on exporte des prostituées vers les pays du GOLFE ou va t on ?? on attend quoi pour bouger ?? honte pour ce pays et son gouvernement
Keltoumm
Date : le 03 janvier 2018 à 23h09
Salam alaykoum Que font les ministres et les autorités avec les millliards récoltés par le tourisme ? On en voit de plus en plus malheureusement des jeunes de 15 ans errants dans les rues de Paris et pas uniquement à la Goutte d’or. C’est dans les pays qu’il faut œuvrer pour La jeunesse et non les laisser risquer leurs peaux pour faire la manche dans d’autres pays. Leurs parents sont tout autant indignes et irresponsables.
AigleRoyalair
Date : le 03 janvier 2018 à 21h12
Assez de rabaisser vos compatriotes en exhibant à chaque reprise cette malheureuse photo blessante pour la dignitè humaine , c'est h'chouma de remuer ces cendre pour la deuxième fois sur yabiladi vaut mieux la montrer devant le ministere des affaires etrangères à rabat. merci
aichadiouba
Date : le 03 janvier 2018 à 20h08
Salam smiling smiley j’ai un doute sur cette info sad smiley
Dernière modification le 04/01/2018 16:37
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com