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Grand Angle

Espagne : L’accord conclu entre un Marocain trafiquant de drogue et la justice soulève des interrogations

Alors que les conditions de la fuite du «Messi du haschich» en mai dernier des mains de la police espagnole ne sont pas encore élucidées, voilà que les clauses de sa libération moyennant une caution financière soulèvent des interrogations. Des zones d’ombres qui entourent le parcours de ce Marocain. En 2015, il avait été arrêté avec plus de 4 tonnes de hashisch mais son incarcération a duré à peine quelques mois.

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Abdellah El Haj, 33 ans / DR
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Un Marocain occupe la une de l’actualité en Espagne. Après plus de six mois de cavale, Abdellah El Haj, alias le «Messi du haschich» est arrêté. Depuis le «démantèlement», en mai dernier, de son réseau lors de l’Opération Babados menée par la Guardia Civil contre sa villa à Algésiras, l’homme était activement recherché par police ibérique.

Un mandat d’arrêt international a été, d’ailleurs, lancé à son encontre. Néanmoins à peine la nouvelle de son "arrestation" fut-elle annoncée que le natif de Tanger quitte le commissariat de police d’Algésiras, moyennant le paiement d’une caution de 80.000 euros.

Le site elespanol.com n’hésite pas à qualifier cette affaire de «scandale pour la fausse détention du ´Messi du haschich’ en Espagne. Il a acheté sa libération pour 80.000 euros».

Une «libération» qui soulève des interrogations

Le média assure que depuis le Maroc, le trafiquant de drogue a chargé ses avocats de «négocier» les termes d’un accord lui assurant de filer entre les interstices. Il gagne, ainsi, du temps et nourrit l’espoir, avec le concours de prestigieux avocats, d’être condamné au terme d’un long procès à une peine réduite.

Et pourquoi ne pas rééditer le verdict prononcé à son encontre en 2015, année durant laquelle il avait été arrêté au cours d’une opération policière contre son organisation ayant permis la saisie de 4,7 tonnes de haschich et l’interpellation de 28 personnes. Mais après avoir été libéré, il s’est attelé à reconstruire son réseau de trafic de drogue.

Des «sources» policières, visiblement très remontées contre les clauses du «pacte», assurent à la publication en ligne que le Marocain et son groupe «ont franchi un pas important. Ils ne sont plus considérés comme une bande organisée pour se convertir en une mafia ou un cartel. Il a acheté sa liberté malgré tous ses ennuis (judiciaires). Il a corrompu le système. On ne peut pas négocier avec un type de ce genre».

Par cet «accord» Abdellah El Haj «poursuivra» sans aucun doute ses activités criminelles, affirme un cadre policier à elespanol. «Désormais, tout lui sera facile. Et au Maroc il n’était plus tranquille», ajoute-il.

Le «Messi du haschich» est poursuivi par la justice espagnole pour trafic de drogue (deux dossiers) et pour avoir conduit sans permis une voiture.

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