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Grand Angle

Affaire Khadijetou El Mokhtar : Comme en 2009 avec Mme Haidar, le Polisario joue la carte de la grève de la faim

Face au refus des autorités péruviennes d’autoriser l’entrée de Khadijetou El Mokhtar en tant qu' «ambassadrice de la RASD», le Polisario joue la carte de la «grève de la faim» de la sahraouie. Une arme qui a déjà fait ses preuves dans un bras de fer similaire ayant opposé en 2009, dans l’aéroport de Lanzarote, Aminatou Haidar au Maroc.

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Khadijetou El Mokhtar, «ambassadrice de la RASD», refuse toujours de quitter l'aéroport international de Lima. / Ph. DR
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L'affaire Khadijetou El Mokhtar embarrasse la diplomatie du Polisario, notamment en Amérique latine. Son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Ould Salem, se mure dans un silence absolu. Deux semaines après l’interdiction des autorités péruviennes opposée à l’autoproclamée «ambassadrice» à Lima, il n’a rien entrepris pour solutionner le problème, déplore un média du Front qui relaie souvent les positions de Lamine Ould El Bouhali.

Néanmoins ce silence ne signifie pas pour autant que le Polisario n’a pas réagi. Des instructions ont été données à Mme El Mokhtar afin de rejeter toutes les offres du gouvernement péruvien pour clore cette page, de squatter une zone dans l’aéroport et d’observer une «grève de la faim» jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause et puisse entrer dans le pays en sa qualité d’ «ambassadrice de la RASD». Une «république» que le Pérou ne reconnait pourtant plus depuis 1996.

Le Polisario joue gros dans cette affaire

Pour l’instant, Lima refuse de céder au chantage de la polisarienne. Celle-ci parait déterminée à poursuivre son opération, aidée en cela par les médias. «Je ne vais pas bouger d’ici jusqu’à ce qu’ils me laissent entrer», a-t-elle déclaré à l’AFP. D’autres supports en lignes hispanophones continuent de couvrir cette affaire et de relayer les «deux semaines de grève de la faim» de la citoyenne espagnole.

Mais force est de constater que la mobilisation demeure faible. Aucune comparaison avec l’épisode d’Aminatou Haidar à l’aéroport de Lanzarote entre novembre et décembre 2009 ayant bénéficié d’une large médiatisation et de l’engagement d’acteurs politiques associatifs.

Une fin heureuse similaire à celle de la présidente de la CODESA serait du pain bénit pour Brahim Ghali et les siens. En revanche une expulsion de leur «ambassadrice» du Pérou pourrait affecter la présence du Polisario en Amérique latine, région où le mouvement séparatiste compte de nombreux alliés. Le bras de fer qui se joue depuis le 9 septembre à l’aéroport Jorge Chavez est déterminant pour l’avenir de la présence du Front en Amérique latine, souligne à ce propos l'agence EFE.

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