Menu

Grand Angle

Pérou : Interdite d’entrée, l’ «ambassadrice de la RASD» squatte une zone à l’aéroport de Lima

Le feuilleton Khadijetou El Mokhtar se poursuit à l’aéroport de Lima. La dame a rejeté toutes les offres des autorités péruviennes s’accrochant à entrer au pays en tant que «ambassadrice de la RASD».

Publié
Khadijetou El Mokhtar / DR
Temps de lecture: 2'

Khadijetou El Mokhtar, présentée comme l’«ambassadrice de la RASD» au Pérou, refuse toujours de quitter le pays. Depuis le 9 septembre, elle squatte une zone interdite de l’aéroport de Lima.

La polisarienne a rejeté toutes les offres des autorités péruviennes de loger dans une salle VIP, prendre gratuitement un vol en direction de l’Espagne ou même d’entrer au Pérou en sa qualité de touriste et non de «diplomate», explique la Direction de la migration péruvienne dans un communiqué publié par un média local.

Une précision destinée essentiellement à démentir certaines informations ayant circulé sur le net, alléguant que Mme El Mokhtar est «retenue arbitrairement» à l’aéroport Jorge Chavez.

Khadijetou est une citoyenne espagnole

Mme El Mokhtar s’accroche en effet à entrer au Pérou en tant qu’ «ambassadrice de la RASD» même si son passeport indique qu’elle est une «citoyenne espagnole», précise le texte de la Direction de la migration. Et d’ajouter que sur le document de la sahraouie ne figure aucun visa d’entrée en sa qualité de «diplomate» délivré par les autorités de Lima.

Pour mémoire, juste après sa "désignation" en juin dernier par le chef du Polisario, Khadijetou s’est rendue effectivement au Pérou où elle a pris part à des réunions politiques et s’est réunie avec des représentants du réseau de soutien du mouvement séparatiste dans ce pays. Pour l’instant, Lima n’entend pas céder aux manœuvres de la sahraouie, soutenue en cela par des sympathisants du Polisario.

Reste à préciser que par le passé, le Pérou avait autorisé des activités politiques de membres du Polisario sur son sol. Avant son limogeage par Mohamed Abdelaziz, l’«ancien ministre chargé de l’Amérique latine», Ahmed Hach, était un habitué des salons politiques dans la capitale péruvienne.

Lima avait suspendu sa reconnaissance de la «RASD» en 1996 sous le mandat d’Alberto Fujimori (1995-2000), toujours en prison. Une suspension respectée depuis par ses successeurs Alejandro Toledo, d’origine indienne, (2001-2006), Andy Garcia Perez (2006-2011) et Ollanta Humala (2011-2016). L’actuel chef de l’Etat Pedro Pablo Kuczynsk, en poste depuis juillet 2016, est décidé à ne pas déroger à la règle.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com