Le 21 septembre au siège du Conseil des droits de l’Homme, Mustapha Ramid présentera la réponse de son gouvernement aux recommandations de l’instance internationale faite lors de l’Examen périodique universelle (EPU) du cas du Maroc en mai dernier. Le dossier est programmé dans l’après-midi du jeudi aux côtés de ceux de la Finlande et l’Indonésie, lit-on sur l’agenda établi par le CDH des Nations Unies.
Dans l’ensemble, il ne faut pas s’attendre à une réelle modification des positions du royaume sur les questions se rapportant notamment à la parité homme-femme et aux libertés individuelles.
Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme avait déjà balayé d’un revers de main en mai dernier à Genève, toutes les requêtes exprimées par des pays européens et les ONG internationales en faveur de l’abrogation d’articles du code pénal pénalisant l’homosexualité. Mustapha Ramid avait alerté de «tensions sociales et d’une confusion politique» au cas où le Maroc entreprendrait une telle ouverture.
D’autres cailloux dans les chaussures du royaume
Un refus à l’origine d’une levée de bouclier de 137 associations nationales. «Le Maroc est déterminé à rejeter toutes les pratiques qui portent atteinte à l’ordre moral, telles les libertés sexuelles, les relations sexuelles consenties hors mariage et l’homosexualité», avait-il réagi à l’occasion de l’examen du budget de son département par une commission à la Chambre des représentants.
Une fois n’est pas coutume, le royaume aborde cette nouvelle échéance au Conseil des droits de l’Homme alors qu’il vient d'accumuler les mauvais points. Sa gestion des revendications du «Hirak» et les lourdes peines d’emprisonnement prononcées à l’encontre d’activistes rifains plaideront en défaveur du Maroc au sein des membres du CDH.
La condamnation du journaliste Hamid Mahdaoui à un an de prison mettra sans aucun doute la délégation marocaine dans une posture délicate face aux défenseurs de la liberté d’expression.