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Grand Angle

A Tétouan, les «démons et crocodiles» ne sont pas derrière l'annulation du meeting de Benkirane

Après son intervention à Fès, début août,  lors du Forum de la jeunesse du PJD, Abdelilah Benkirane pariait sur Tétouan pour effectuer sa véritable rentrée politique. Un rendez-vous qu’il a été annulé à la surprise générale.

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Abdelilah Benkirane, SG du PJD lors d’un meeting électoral / Archive - DR
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Abdelilah Benkirane est privé de sa rentrée politique programmée. Son meeting, prévu demain à Tétouan, et destiné à soutenir le candidat du PJD aux législatives partielles du 14 septembre, a été reporté à une date ultérieure. Le secrétaire général de la Lampe rate ainsi une belle tribune pour s'adresser directement à ses fidèles et adresser des messages à qui de droit.

Au sein de la Lampe l’heure est au silence. Aucune explication n’a été fournie justifiant une telle décision. Seul Mohamed Idaâmar, le candidat islamiste au scrutin, a évoqué dans des déclarations au site d’actualité de son parti des «raisons techniques et objectives» à l’origine de l’annulation.

Il a par ailleurs démenti l’hypothèse de «pressions» exercées par «les autorités», affirmant que les représentants du ministère de l’Intérieur «ont autorisé par écrit» la tenue du meeting en plein air.

Une médiation menée par El Othmani et Ramid à l’origine de l’annulation ?

L'utilité du voyage de Benkirane, censé appuyer le candidat du PJD de Tétouan, n’a guère convaincu les observateurs y compris au sein de sa propre famille politique. Et pour cause, l’issue du scrutin du 14 septembre est connue d’avance. Les islamistes devraient rempoter haut la main le siège en jeu. Tous les «grands» partis -y compris le PAM- se sont abstenus de présenter des candidats, seule la Fédération de la gauche démocratique a fait exception. Un «cadeau» de la part des membres du tour de table de la majorité au conseil communal de Tétouan à leur président.

A cela s’ajoute les soupçons de «prévarication» qui pèsent sur le maire PJD. La Cour constitutionnelle avait en effet invalidé en juin dernier son siège pour recours à des équipements de la mairie (chaises, véhicules et électricité) lors de l'organisation d’un meeting électoral en plein air le 30 septembre 2016. Idaâmar fait également l’objet d’une plainte déposée par un investisseur pour falsification d’un document officiel. Ce qui lui a valu d’être entendu pendant dix heures, le 9 juillet dernier, par le parquet général de Tétouan.  

Au PJD, des voix chuchotent qu’une médiation menée par Saâdeddine El Othmani et Mustapha Ramid auraient convaincu Benkirane d’annuler son déplacement à Tétouan.

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