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Grand Angle

Rétrospective des maladies du roi Mohammed VI annoncées officiellement par le Palais

Depuis quelques années, le cabinet royal s'est habitué à communiquer sur les maladies du roi Mohammed VI. Le texte publié hier ne constitue donc pas une surprise. Si cela représente une «exception» pour les pays de la région, c'est une pratique courante et ancrée dans les règles de l’exercice du pouvoir dans d'autres régions.

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Le roi Mohammed VI aidé d'une béquille / Archive - MAP
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Avec Mohammed VI au pouvoir, la santé du roi n’est plus un secret d’Etat. Elle est même au cœur de plusieurs communiqués du ministère de la Maison royale du Protocole et de la Chancellerie. Le texte publié, hier, s’inscrit dans cette ligne de «transparence» initiée il y a huit ans.

Une «ouverture» inédite et savamment calculée qui tient en compte des spécificités d’un pays comme le Maroc où la santé non seulement du chef de l’Etat mais également de celles du Premier ministre, des ministres et des hauts responsables relèvent du tabou alors que sous d’autres cieux démocratiques la publication des bilans de santé est de rigueur.

Flashback

Le 25 août 2009, la même source publiait un texte signé de la main du professeur Abdelaziz Maaouni, le médecin particulier du roi, annonçant que le souverain «présente une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aiguë nécessitant une convalescence de cinq jours». Et de préciser que «l'état de santé de Sa Majesté le roi ne justifie aucune inquiétude».

Une communication maladroitement interprétée par certains titres de la presse espagnole obéissant à des intérêts particuliers ; malheureusement pour Jarida al Aoula, quotidien arabophone qui a cessé de paraitre, qui l’avait repris à son compte.

La deuxième fois que le Palais communiquait sur la santé du roi remonte au 27 novembre 2014 pour justifier le report d’un déplacement officiel du monarque en Chine. «Le médecin personnel de Sa Majesté le Roi précise que le Souverain présente, depuis hier lundi, un syndrome grippal aigu avec fièvre à 39,5 degrés compliqué d'une bronchite», explique la même source mais sans préciser la période de convalescence du roi.

Trois ans plus tard, Mohammed VI est de nouveau malade. Les Marocains qui avaient suivi son discours du 6 novembre 2015 donné depuis Laâyoune, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte, étaient intrigués par ses difficultés à prononcer le texte. Le 10 novembre 2015 le cabinet royal annonce la «suspension» des activités du souverain. En cause un «syndrome grippal avec atteinte broncho-pulmonaire et oro-pharyngée et notamment une extinction de voix», le roi Mohammed VI doit s’imposer une période de convalescence de 10 à 15 jours.

Après une absence de plusieurs semaines, le monarque est revenu à Laâyoune pour compléter le programme de sa visite et -chose indédite- y présider un conseil des ministres.           

Des exceptions à la « transparence » à la marocaine

La « transparence » sur la santé de Mohammed VI a ses limites. En témoigne le silence du cabinet royal sur les causes des deux apparitions officielles du souverain aidé d'une canne orthopédique.

La première fois c’était en novembre 2012 à Nador où le roi en costume et cravate inaugurait des projets sociaux entrant dans le cadre de l’INDH.

Une scène qui s’est répétée le 7 juillet 2015 à Mohammedia. Le souverain portant une djellaba présidait la cérémonie de lancement des travaux de la construction d’un complexe de formation et d’insertion.

Dans les deux cas, le Palais n’a publié aucun communiqué pour expliquer les raisons du port de la béquille.

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