Le président du gouvernement catalan, Carles Puigdemont a appelé ce dimanche à ne pas criminaliser plus de 200 000 Marocains vivant en Catalogne. Un appel qui intervient au lendemain des attentats terroristes ayant frappé Barcelone et Cambrils, faisant au moins 14 morts et 132 blessés.
«En Catalogne, il y a quelques 200 000 Marocains qui contribuent au développement de ce pays, en priant, en travaillant et en participant à la vie communautaire ; et il est donc très injuste d'essayer de présenter une communauté qui représente une partie importante des musulmans, comme responsable de la radicalisation», a affirmé Carles Puigdemont dans une conférence de presse à laquelle ont pris part les représentants des médias espagnols et étrangers.
De même, Josep Lluís Trapero, le chef des agents d'escadron «Mossos d'Esquadra» (force spéciale catalane), a appelé dimanche à «ne pas vandaliser les mosquées» qui sont «tout simplement des endroits où les gens vont prier». Il a avancé aussi que les autorités ne disposent pas encore suffisamment de détails sur le processus de radicalisation des auteurs des attentats. «Peut-être ni les mosquées, ni les écoles, ni même les prisons ne sont des lieux de radicalisation», a déclaré Trapero en soulignant l'importance d'Internet en tant que plateforme dans le recrutement et l’enrôlement djihadiste.
Les enquêtes suggèrent qu’Adbelbaki Es Satty - imam de Ripoll peut-être mort dans l'explosion à Alcanar -, serait le cerveau des attaques et la personne responsable de la radicalisation des onze jeunes membres de la cellule terroriste.