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Grand Angle

Abdellah El Allali, victime des attentats de Bruxelles présent à Barcelone

Abdellah El Allali est l’une des victimes de l’attentat de Bruxelles de mars 2016. Ce marocain ayant perdu une demi-jambe suite à l’explosion de l'une des bombes, était présent vendredi à Barcelone pour rendre hommage aux victimes du terrorisme ayant failli lui ôter la vie. Témoignage.

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Abdellah El Allali, l’une des victimes de l’attentat de Bruxelles de mars 2016 était présent vendredi à Barcelone pour rendre hommage aux victimes. / Ph. Rtbf
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Le 22 mars 2016, Abdellah El Allali est à l'aéroport de Bruxelles et deviendra l’une des victimes de l’attentat ayant frappé la capitale belge. Ce ressortissant d’origine marocaine perdra aussi une demi-jambe. Au lendemain de l'attaque ayant fait 14 morts en Catalogne, il se rendra à Barcelone pour rendre hommage aux victimes de cet acte terroriste qui a endeuillé le voisin ibérique. Un voyage suivi par le média belge RTL info de l’«homme poursuivi par le terrorisme».

Rencontré par hasard lors d'un reportage à Barcelone sur l'attentat survenu jeudi après-midi, le Marocain âgé de 38 ans, prenait ses premières vacances depuis l'attentat de Bruxelles. Employé du bagagiste Swissport, il se trouvait à l'endroit où la première bombe a explosé. La jambe déchiquetée, il a dû être amputé de sa jambe gauche sous le genou. «Sa revalidation physique et surtout psychique a été longue», poursuit le média belge.

«Je pense toujours aux images que j'ai vues à l'aéroport parce que j'ai vraiment tout vu. Je suis resté très longtemps à l'intérieur, plus ou moins trente minutes... les flashes que je vois, c'est surtout les gens que j'ai vu morts ou bien le ventre ouvert, les gens qui n'ont plus de main, les enfants qui crient après leur maman et la maman qui est décédée juste à côté de moi... J'ai peur de vivre avec ça tout le temps, ça m'inquiète», racontait-il, il y a plusieurs mois.

«On ne vous oublie pas. On est avec vous»

Sur la côte espagnole, au sud de Barcelone où le terrorisme a encore frappé jeudi et vendredi matin, il raconte avoir été «à Castillon» lorsqu’il a appris la triste nouvelle. «Je me suis dit que je devais venir à l'endroit où se trouvaient les victimes pour déposer des fleurs. J'ai aussi écrit des petits messages en soutien aux victimes. Je suis une victime des attentats de Bruxelles, cela m'a rappelé tout ce que je commençais à oublier», confie-t-il à RTL info. Il déposera un Post-it avec les mots «on ne vous oublie pas. On est avec vous» sur le lieu de l’attentat à Barcelone.

«Je sais ce que c'est d'être victime d'un acte terroriste, c'est difficile quand on a été blessé. J'ai pleuré pendant la minute de silence, je ne vais pas vous mentir, j'ai fondu en larmes. C'est important pour les victimes de voir le soutien des gens.»

Abdellah El Allali, sa femme Loubna et son fils étaient présent lors de la minute silence respectée sur Las Ramblas à la mi-journée. «Ce sont mes enfants qui m’ont encouragé de venir», déclare-t-il.

A 1500 km de chez lui, «Abdallah devient aussi un symbole pour certains», poursuit la voix-off, qui revient aussi sur l’attentat de Bruxelles, celui de Barcelone et l’association fondée par Abdellah et sa femme pour les victimes des attentats. Je suis toujours en alerte quand je vois quelqu’un qui a un regard bizarre ou un sac à dos», lance le Marocain à la fin du reportage.

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