Le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme ne pipe mot sur le Hirak. Hier soir à l’issue de la réunion du secrétariat général du PJD, Mustapha Ramid a défendu son silence devant les médias, arguant que «la mission du ministre est de travailler et non de parler».
Il a promis d’exprimer sa position sur le mouvement de contestation à un moment qu’il jugera «opportun». «Je vais parler prochainement», a-t-il conclu.
Force est de constater que Ramid a changé de tactique pour éviter de répondre aux questions des journalistes sur le Hirak. Fin mai, dans des déclarations au site al3omk, le ministre d’Etat avait justifié son silence par les impératifs de sa «fonction ministérielle qui exige de lui de n'aborder un sujet seulement s’il a suffisamment de données».
Néanmoins, Mustapha Ramid n’a pas hésité un instant à apporter son soutien à Hamid Chabat suite à l'intervention de la police lors du congrès de l’UGTM, ou de rejeter au Parlement tous les appels d’acteurs associatifs en faveur des libertés des homosexuels et des minorités religieuses.