La communication sur la réunion tenue dimanche soir entre le ministre de l’Intérieur et la majorité gouvernementale s’offre un lifting. Toutes les accusations portées contre les auteurs de la protestation dans le Rif de servir des intérêts étrangers et d’encourager le séparatisme dans la région n’ont plus aucun droit de cité.
La version révisée du texte affirme plutôt que «le droit d’organiser des rassemblements demeure garanti à tous les individus et les groupes conformément aux dispositions légales en la matière» et attire l’attention sur le fait que «la Loi interdit les rassemblements qui dégénèrent en des actes portant atteinte à la sécurité des citoyens et à l’intégrité des biens publics et privés».
«L’expression des revendications est légitime»
Les six partis précisent que «l’expression des revendications sociales demeure somme toute légitime. L’édifice institutionnel du Royaume garantit des vecteurs juridiques et des moyens d’intermédiation à même de contribuer à l'instauration d'un climat propice au respect total de l’esprit de la Loi et de ses procédures». Le passage se conclut en rappelant que le PJD, le RNI, le MP, l'USFP, l'UC et le PPS «rejettent toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité, à la stabilité et aux intérêts de la Nation».
Les six formations de la majorité ont par ailleurs souligné que «la vraie citoyenneté repose sur une équation fondamentale et équilibrée consistant à jouir de l'ensemble des droits et à s'acquitter pleinement de ses responsabilités envers la patrie, aussi bien de la part du citoyen que des responsables», ajoute le communiqué relayé par la MAP.
«Les étapes franchies par le Maroc sur la voie de l'édification démocratique constituent une source de fierté et de satisfaction pour l’ensemble des Marocains.» Et d’ajouter que «leur préservation et leur consolidation exigent que le respect et la soumission à la loi soient une question irrévocable qui ne peut être sujet à discussion».