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Grand Angle

Une maison chinoise relookée en riad marocain à Hong Kong

Une maison de vacances, qui aurait pu trouver place dans un oasis de Marrakech, est née à Hong Kong des mains de deux architectes d’intérieur suisses. Raffinée et typée, la maison de 371 mètres carrés rappelle en tous sens l’intérieur des demeures marocaines les plus sophistiquées. Détails.

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Les motifs et les couleurs ont été choisis par Frédéric et Catherine Bourquin, de l'Atelier B. / Ph. Steven Ko
L'un des plus grands défis était l'approvisionnement en meubles et en accessoires marocains. / Ph. Steven Ko
L'un des plus grands défis était l'approvisionnement en meubles et en accessoires marocains. / Ph. Steven Ko

Non, cette maison de vacances typiquement marocaine avec une allure exotique n’est pas à Marrakech mais plutôt sur l'île de Lantau, à Hong Kong. Ses motifs et ses couleurs décrits par South China Morning Post ont été choisis par Frédéric et Catherine Bourquin, de l'Atelier B. Deux architectes qui se sont occupés de sa rénovation. Ce fut leur deuxième commande de la part d’un client chinois qui souhaitait une ambiance colorée.

La première commande avait été relookée dans un style rétro-chinois, ce qui n’allait pas enthousiasmer les futurs résidents. Ces derniers finiront par proposer deux concepts au couple Bourquin : la «villa rétro-Côte d’Azur» et le «Mandarin Oriental» à l’image du célèbre hôtel cinq étoiles à Marrakech. Clients et architectes ont fini par opter pour le modèle sud-méditerranéen.

Les défis de reconversion

L'un des plus grands défis des architectes suisses était l'approvisionnement en meubles et en accessoires marocains, explique Catherine. «À l'origine, nous avions prévu un voyage d'achats au Maroc. Cependant, en raison des contraintes familiales et professionnelles, ce voyage n'a pas eu lieu, alors nous avons commandé tout en ligne en passant par deux spécialistes marocains en Grande-Bretagne», explique-t-elle.

Aussi, il a fallu trouver constamment des idées pour adapter la décoration à l’habitation chinoise dont les plafonds n’étaient pas aussi hauts que les palaces marocains. Les chambres n’étaient pas aussi grandes non plus. Pourtant, les caractéristiques architecturales abondent, comme cette grande arcade en forme de serrure dans la chambre principale et qui rappelle celle de l'architecture maure.

Motifs marocains repensés pour une maison chinoise

Les modèles géométriques marocains sont dominants dans la maison composée de quatre chambres et quatre salles de bains, avec des motifs répétés d'une pièce à l'autre pour accorder la décoration dans son ensemble.

Le papier peint inspiré du carrelage de la ville ocre apparaît dans le hall d'entrée et dans le salon. Pour la salle à manger intérieure, les chaises sont recouvertes du même tissu qui évoque le papier peint ondulé dans les deux chambres à lits superposés. Conçues pour les jeunes invités, on y retrouve peu de meubles dont des poufs en cuir inspirés du royaume.

De son côté, Frédéric a travaillé avec des charpentiers locaux pour mouler une arche reliant judicieusement la chambre à coucher principale à la salle de bains octogonale. On retrouve dans la salle à manger les moulures en plâtre hexagonales propres à l’artisanat marocain.

Enfin, un jardin de plus d’un hectare et une grande piscine complètent le décore de ce Riad en terre chinoise.

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