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Grand Angle

Washington exige du Maroc et des autres alliés de fournir davantage d’aides à l’effort de guerre contre Daesh

L’administration Trump a appelé, mercredi à Washington, l’ensemble des pays membres de la coalition internationale contre Daesh à appuyer davantage les efforts de guerre contre l’organisation terroriste. Le Maroc, qui a pris part à la réunion, est évidemment concerné par cette demande.

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Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine. / DR
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Le Maroc a pris part, hier soir à Washington, à la réunion ministérielle de la coalition internationale contre Daesh, composée de 68 Etats. C’est le premier baptême de feu pour le successeur de John Kerry, Rex Tillerson, à la tête du Département d'Etat. La lutte contre le terrorisme est un sujet fédérateur pour la nouvelle administration Trump.

Au conclave de Washington des anti-Daesh, le royaume était représenté par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita. C’est dire l’importance qu’accorde Rabat à l’une des priorités de la politique étrangère du nouveau locataire de la Maison blanche.       

Le Maroc répondra-t-il favorablement à la demande de Tillerson ?

A l’instar des autres représentants des 67 pays, le n°2 de la diplomatie marocaine a dû écouter le discours inaugural de Rex Tillerson avec une attention particulière. Et pour cause, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis a clairement demandé aux participants à la réunion de consentir davantage d’appuis matériels, financiers et logistiques, ainsi que dans le renseignement pour combattre l’organisation d’Abou Bakr Al Baghdadi.

Le chef de la diplomatie américaine a souligné devant ses invités que son pays «assure aujourd’hui 75%» de l’aide militaire à ces «partenaires en Irak et en Syrie dans leur combat contre Daesh». Rex Tillerson de rajouter :

«Les Etats-Unis effectueront leur part du devoir. Mais les circonstances sur le terrain exigent que chacun fournisse plus. Je demande à chaque pays d’examiner la manière dont il peut aider ces sérieux efforts de stabilisation, notamment par une contribution militaire et financière.»

Ce genre de discours émanant de représentants de l’administration Trump n’est pas une surprise. Le 15 février à Bruxelles, le ministre de la Défense, le général James Mattis, avait tenu le même message à l’adresse des membres de l’OTAN. 

Au même titre que les autres pays de la coalition internationale contre Daesh, le Maroc est hautement concerné par la requête américaine. Des intérêts stratégiques sont en jeu, à commencer par la question du Sahara occidental et l’avenir de l’offensive diplomatique marocaine en Afrique de l’Ouest. Une région à laquelle Rex Tillerson accorde une attention particulière au point d'en faire référence dans son discours.

Article modifié le 2017/03/23 à 11h45

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