La diplomatie religieuse au service de la politique marocaine en Afrique

La «diplomatie religieuse et défis de la sécurité en Afrique» était le thème d’une conférence, organisée hier à l’université de Oujda. L’occasion pour de diplomates, de religieux et des experts du continent de saluer l’islam du juste milieu basé sur le rite malékite prôné par le royaume, indique la MAP dans un compte rendu.

Un modèle qui a ses adeptes en Afrique, a souligné le ministre malien des Affaires religieuses et du culte, Tierno Amadou Omar. Le responsable a tenu a couvrir d’éloges la présence marocaine en Afrique, précisant qu’elle ne relève pas d’ «une diplomatie politicienne» et ne constitue pas «une émersion dans notre espace géographique ou une invasion». Elle se présente, ajoute le ministre, comme «une confirmation d’une relation séculaire» de la part d’un «Etat fondamentalement africain».

Des liens ancestraux      

Même son de cloche auprès du directeur général de l’enseignement supérieur au Sénégal, Babacar Gueye, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Dans son intervention, il a souligné que «l’action de SM le Roi Mohammed VI s’inscrit dans la continuité de ses illustres prédécesseurs feu SM Mohammed V et feu SM Hassan II», rapporte la MAP.

Le Sénégalais a loué la diplomatie religieuse marocaine, affirmant qu’elle a la particularité d’aller de pair avec l’autre économique. Et de rappeler que le royaume a signé jusqu’à présent 133 accords de partenariat de développement avec plusieurs Etats du continent. Sur la même longueur d’onde, Ahmadou Mahmoudou Mal Bakari, du conseil des oulémas du Cameroun a salué «les liens ancestraux» entre le Maroc et l’Afrique.

La religion est fortement présente dans les tournées royales en Afrique. Mohammed VI tient dans les Etats où il y a une forte communauté musulmane à lancer les travaux de construction de mosquées, comme en Tanzanie, à Madagascar, en Guinée et en Côte d’Ivoire.

Le modèle marocain, présenté comme un rempart contre l'extrémisme, séduit. Au Nigéria, le président Buhari avait d'ailleurs sollicité l'aide du leader marocain de la zaouïa tijanie pour combattre le groupe terroriste Boko Haram. La province de Zanzibar en Tanzanie est aussi confrontée à ce même fléau.