Menu

Grand Angle

Avant l'UA et la CEDEAO, le Maroc tentait l'aventure de l'Afrique atlantique

Bien avant le dépôt officiel de la demande marocaine d’adhésion à la CEDEAO, l’Afrique de l’Ouest, et au-delà de certaines considérations géographiques, était dans le viseur de la diplomatie marocaine. La région a offert au royaume un espace de substitution à son retrait de l’Organisation de l’unité africaine, l’ancêtre de l’UA, et à une Union du Maghreb arabe otage du conflit du Sahara occidental.

Publié
Avant l'UA et la CEDEAO, le Maroc tentait l'aventure de l'Afrique atlantique. / DR
Temps de lecture: 2'

L’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA) lui ouvre de perspectives prometteuses en vue de consolider son influence politique et économique sur le continent. En témoigne sa récente demande d’intégrer la CEDEAO. Même si le président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest tente de freiner des quatre fers une telle intégration, ce groupement régional est depuis longtemps dans le viseur de la diplomatie de Rabat.

Même si la démarche était parfois différente, l’objectif est toujours resté le même. Ainsi, avant le 31 janvier 2017, l’heure était plutôt à chercher - quitte à le créer ex nihilo - un espace de substitution à la fois à l’UA et à l’Union du Maghreb arabe (UMA), en état de mort clinique, pour se rapprocher davantage de l’Afrique de l’Ouest.

Avant de mettre le cap sur la CEDEAO, il y avait l’objectif de l’Afrique atlantique

La première tentative remonte à août 2009. Le Maroc avait réussi le pari de réunir à Rabat 22 Etats du continent, dont presque la majorité des membres de la CEDEAO, dans le cadre d’une conférence ministérielle des pays africains riverains de l’Atlantique. La réunion a été conclue par la «Déclaration de Rabat». Une année plus tard, précisément mi-novembre 2010, la capitale abritait de nouveau une session du tout jeune bloc. Cette fois, la participation avait légèrement augmenté, passant à 23 Etats africains atlantiques.

Mais depuis, la dynamique s’est essoufflée. L’avènement du gouvernement Benkirane, à l’issue des élections législatives du 25 novembre 2011, avait apporté des changements à la tête de diplomatie. Taïeb Fassi Fihri ayant quitté le département des Affaires étrangères pour le poste de conseiller du roi, c’est donc depuis le Palais qu’il a continué à mener le projet d'inclusion africaine, mais avec de nouvelles orientations. Le bloc des Etats riverains de l’Atlantique a été dès lors mis en veilleuse au profit d’un autre plus ambitieux, à savoir l’adhésion à l’Union africaine.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com