Dans une répartition bien ordonnée entre l’Istiqlal et le PJD, Hamid Chabat poursuit son offensive contre les symboles du «Tahakome» au Maroc. Le secrétaire général du parti de la Balance a délégué à la Jeunesse de son parti la mission d’adresser des messages à l’Etat marocain.
Au terme de la réunion de sa commission administrative, l’organisation a réclamé de «profondes réformes constitutionnelles» à même de garantir l’émergence de conditions d’une «séparation réelle entre les pouvoirs» et d’instaurer «un équilibre entre les institutions de l’Etat». Le but étant «l’établissement dans un régime politique démocratique accordant la souveraineté au peuple et rien qu’au peuple».
Chabat et les siens multiplient les attaques
Les revendications, selon l’organisation istiqlalienne, visent à barrer la route aux «manifestations de l’opportunisme et aux conspirations des restes du ‘Tahakome’ dans leurs tentatives de contourner la volonté populaire et la domestication des institutions». Une allusion au blocage que connaissent les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement.
Un ton nouveau pour une formation qui avait pourtant salué et appelé à l’adoption de la loi fondamentale du 1er juillet 2011. Pour rappel, il y a six ans, le chef du gouvernement était issu de l’Istiqlal. Par ailleurs et sur la même longueur d’onde avec les positions exprimées par Hamid Chabat, la Jeunesse du PI a dénoncé l’élection de Habib El Malki de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la présidence de la Chambre des représentants.
Reste à savoir si cette ligne dure de la part de l’actuelle direction de la Balance n’aura pas des conséquences sur l’issue du Congrès de la formation prévue en printemps prochain ? Pour le moment, Hamid Chabat et ses fidèles les plus proches s'accrochent à cette politique en multipliant les attaques. Même Abdelilah Benkirane, pourtant leurs «allié», n’est pas épargné. La semaine dernière, un éditorial du quotidien Al Alam l’avait accusé de «laxisme» face aux forces de «Tahakome» au Maroc.