Chambre basse : Abadelwahed Radi multiplie les contacts pour une séance plénière «dans le plus bref délai»

Après plus de trois mois de l’élection de ses membres, la Chambre des représentants reprend son activité dans les prochains jours, d’abord pour élire un nouveau président et ensuite afin de ratifier la Charte de l’Union africaine. Le Maroc étant tenu de remettre ses instruments de ratification avant la tenue du prochain sommet de l’UA, prévue fin janvier à Addis-Abeba.

Contacté ce jeudi par Yabiladi, Abadelwahed Radi, le député ayant la responsabilité de présider la première réunion de la nouvelle chambre de par son âge, nous confirme que la Chambre basse se réunira en plénière dans quelques jours pour élire un nouveau successeur à Rachid Tabli Alami. «Nous multiplions actuellement les contacts pour adresser des invitations aux élus parlementaires afin qu’ils se présentent pour participer à l’élection du nouveau président de la Chambre des représentants», nous déclare-t-il. Quant à notre question sur la date de cette séance plénière, le plus ancien député parlementaire préfère souligner que «la rencontre doit se tenir dans le plus bref délai, soit cette semaine ou au plus tard le début de la semaine prochaine».

Mais alors que le débat bat son plein quant à l’appartenance du prochain président de la Chambre basse, notre interlocuteur ne manque pas de rappeler que le royaume avait déjà connu une situation pareille. «En 1998, la Chambre des représentants avait élu un président et son cabinet bien avant la formation du gouvernement de l’alternance dirigé par Abderrahman El Youssoufi», nous rapporte-t-il.

Habib El Malki, seul candidat annoncé jusqu'à présent

Le Highlander du Parlement marocain, ancien président de la Chambre des représentants pour deux mandats, minimise la polémique quant à l’éventualité de l’élection d’un président issu de l’opposition parlementaire. Selon le député parlementaire de l'Union socialiste des forces populaires, «personne ne sait actuellement si le futur président sera de la majorité ou de l’opposition, puisque les partis composants cette dernière ne seront connus qu’après l’annonce de la prochaine coalition gouvernementale».

«En cas de l’élection d’un président de la Chambre basse issu d’un parti de l’opposition, cela ne posera pas de problème dans la mesure où ce président n’est pas censé faire partie d’un groupe ou d’un autre. Il doit veiller à l'application de la Constitution et se conformer au règlement intérieur de la Chambre.»

Tout en refusant de dévoiler les appartenances politiques des membres auxquels des invitations ont d’ores et déjà été envoyées, Abdelwahed Radi préfère noter que «tous les partis vont être contactés».

Il est à rappeler qu'une seule formation politique a présenté un candidat pour succéder à Rachid Tabli Alami. Il s’agit de l’USFP qui a désigné El Habib El Malki pour le troisième poste de responsabilité le plus important après celui du roi et du chef du gouvernement.

L’hémicycle marocain, après l’élection d’un nouveau président de la Chambre basse, doit accélérer le processus de ratification de la Charte de l’UA, qui passera de la Chambre des représentants à la Chambre haute, conformément à la Constitution. La Charte a été adoptée mardi lors d'un Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI. Le Parlement ne dispose que de dix jours avant la tenue le 22 janvier prochain du sommet de l’organisation panafricaine, dans la capitale éthiopienne. Un rendez-vous au cours duquel les pays membres de l’UA examineront la demande de réadmission présentée par le royaume en juillet dernier.