Gouvernement : Benkirane confiant malgré le véto du RNI au sujet de l’Istiqlal

Le RNI maintient son véto contre la participation de l’Istiqlal au prochain au gouvernement. C’est ce qu’a affirmé, hier soir, Abdelilah Benkirane au sortir d’une réunion du secrétariat général de son parti à un média proche du PJD. Il a émis le vœu que la Colombe puisse réviser sa position.

Hormis ce différend, la dernière réunion tenue en marge de la COP22 à Marrakech, avec Aziz Akhannouch s’est déroulée dans «un cadre cordial», a-t-il révélé. «Nous avons convenu d’éviter tous désaccord sur la distribution du nombre des départements ministériels». Les deux leaders ont visiblement décidé de mettre de côté la logique du partage du «butin», si décriée par le roi Mohammed VI dans son discours de Dakar, et de privilégier plutôt «l’entente et la coopération» à l’heure de la distribution des maroquins, a précisé Benkirane.

Rétropédalage...

Des propos exprimés sur un ton modéré qui contraste avec les précédentes déclarations fracassantes du chef de gouvernement désigné : «nous ne céderons pas au chantage», ou «le RNI est un parti bancal» qui compte seulement «37 sièges» à la Chambre des représentants. Très pragmatique, le PJDite a mis beaucoup d’eau dans son verre de thé en vue de convaincre le président de la Colombe d’entrer dans le tour de table de la coalition gouvernementale.

Ces déclarations vont dans le sens d’une reprise imminente des consultations pour la formation d’un nouveau cabinet. Elles pourraient se tenir dès le retour d’Akhannouch d’Afrique. En revanche la question de la présence de l’Istiqlal continuera d’alimenter les spéculations pendant quelques jours. Benkirane et ses «frères» sont unanimes pour défendre une participation des amis de Hamid Chabat au prochain exécutif. Ils se sont tellement engagés aux côté de la Balance qu’ils peuvent difficilement se permettre un retour en arrière.

Un gouvernement formé de cinq partis : le PJD, l’Istiqlal, le RNI, le MP et le PPS serait à même de lever le blocage à condition que les ministères clés tombent dans l’escarcelle de la Colombe.