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Grand Angle

Gouvernement : Benkirane modère ses propos vis à vis du RNI d’Akhannouch

Abdelilah Benkirane n’est plus aussi intransigeant avec le RNI, comme il l’était la semaine dernière. Son joli slogan «nous ne céderons pas au chantage» a subit un lifting suite au discours du roi Mohammed à l’occasion de la Marche verte.

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Benkirane et Akhannouch reçus par le roi Mohammed VI / Archive - Ph. MAP
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Le 10 octobre, le roi Mohammed VI désignait le secrétaire général du PJD pour un former un nouveau gouvernement. Un acte conforme à l’article 47 de la constitution. Un mois plus tard, les consultations sont toujours au point mort puisque Abdelilah Benkirane n’est toujours pas parvenu à lancer la deuxième phase des négociations.

Malgré ce problème, le chef de gouvernement désigné se veut optimiste quant à l’imminence d’une solution à même de lui assurer une majorité. Hier soir, à l’issue d’une réunion du secrétariat général de la Lampe, il s’est dit confiant en la détermination du RNI de participer au prochain cabinet, rapporte le site d’actualité du PJD. Et de souligner que la direction de la Colombe n’a pas changé sa position de principe, exprimée par Aziz Akhannouch lors de leur unique rencontre du dimanche 30 octobre. Benkirane s’est gardé, toutefois, d’aborder les raisons qui seraient à l’origine du retard si la Colombe aurait donné son accord.

Après le discours de Dakar, Benkirane change de ton

Ses propos modérés envers le RNI tranchent complétement avec le fameux «nous ne céderons pas au chantage», lancé la semaine dernière au terme d’une autre réunion du secrétariat général de son parti. Une allusion à la condition exigée par le président du RNI d’exclure l’Istiqlal du projet de la coalition gouvernementale.

Faut-il voir en ce changement de ton une conséquence directe du discours du roi Mohammed VI donné depuis Dakar le dimanche 6 novembre à l’occasion de la Marche verte ? Le souverain a en effet exprimé publiquement son désaccord avec la logique du partage du «butin électoral» qui prime dans les consultations pour la formation d’un nouvel exécutif.

Cette modération pourrait alors être annonciatrice d’un divorce entre le PJD et l’Istiqlal de Hamid Chabat. Il serait en effet très difficile pour Benkirane de réunir la Colombe, et ses deux alliés stratégiques qui sont l’UC et le MP, et la Balance dans le même cabinet. Cela éloignerait la perspective d’un gouvernement ramassé comme il ne cesse d’appeler de ses vœux, sans parler des difficultés à prévoir à l’heure de la distribution des ministères.

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