C’est toujours le branle-bas de combat chez les militants du Mouvement du 20 février. En attendant la réalisation de leurs exigences de réformes politiques et socio-économiques, ils appellent les Marocains à descendre de nouveau dans les rues le 20 mars prochain. D’ici là des actions sont prévues tous les week-ends pour rappeler que la mobilisation reste de mise.
Sous le nom de «Coalition de la jeunesse du 20 février», plusieurs organes et groupes de jeunes de différentes formations politiques sont venus grossir les rangs du mouvement, fait-on savoir au niveau des organisateurs des manifestations du 20 dernier. Il s’agit entre autres d’Action Jeunesse et du Mouvement Nouvel Horizon.
Discordes
Toutefois, la famille des militants protestataires s’agrandit dans des querelles internes. Le boycott, par une bonne partie des tendances, de la conférence de presse organisée ce jeudi (3 mars) à Rabat en est un élément révélateur. Said Benjebli, membre du mouvement, avait convoqué ce point de presse pour expliquer au «grand public» les «bases et les objectifs» de le Coalition.
Mais il n’a pas eu un écho favorable auprès de ses camarades militants qui n’auraient pas apprécié sa démarche solitaire et de vouloir fixer un agenda des actions à mener. Etant donné que les décisions du Mouvement sont prises à « l’unanimité» des différentes sensibilités politiques et d’organisations civiles qui le composent. Reproches dégagés en touche par l’organisateur de la conférence de presse.
Ces bisbilles internes doivent-ils être interprétées comme des signes avant-coureurs d’une future implosion du Mouvement ? Montassir Sakhi, de la jeunesse de l’USFP et membre du Mouvement est loin de l’imaginer : «c’est une situation normale car le mouvement n’est pas encore structuré et ce n’est non plus une organisation» et d’ajouter que l’essentiel est de continuer les revendications.