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Grand Angle

Espagne : Une « amie » du Maroc en bonne position pour diriger le PSOE

Le Maroc avait parié sur Rodriguez Zapatero avant même qu’il n’accède à la présidence du gouvernement en mars 2014. Un choix qui s'est par la suite avéré judicieux et a permis un réchauffement des relations maroco-espagnoles après l'incident de l'îlot Leila. Une autre membre du PSOE, sous les conseils de Felipe Gonzalez, ancien président du gouvernement d'Espagne, est sur la même voie. Susana Diaz est en effet pressentie pour diriger le parti socialiste. La présidente de la région d’Andalousie a déjà donné des gages sur sa disposition à éviter les tensions avec le Maroc.

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Susana Sanchez reçue par Mohammed VI en 2014 / Archive - DR
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Pedro Sanchez, secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), jette l’éponge. Ce dernier a remis sa démission hier. Le comité fédéral a rejeté, par 132 voix contre 107, ses choix politiques. Ce revers a mis un terme à 27 mois de «règne» à la tête du PSOE, marqué notamment par deux défaites des socialistes aux législatives de décembre 2015 et juin 2016.

Ce départ permettra de débloquer la crise politique en Espagne. Pedro Sanchez s'était opposé au vote par abstention à la présidence du gouvernement par le Parti populaire (PP). Une position à laquelle était favorable le parrain du parti, Felipe Gonzalez, qu'il a d’ailleurs exprimée cette semaine dans des déclarations à la presse vénézuélienne.

Susana Diaz s’était réunie avec Mohammed VI en septembre 2014

Le principal parti de l’opposition en Espagne se dirige ainsi vers la tenue d’un congrès extraordinaire en vue d’élire un nouveau leader. En attendant ce rendez-vous, un comité de gestion a été mis en place pour expédier les affaires courantes. Une femme est pressentie pour prendre les commandes de la formation socialiste : Susana Diaz, présidente de la région autonome d’Andalousie. Depuis des mois, celle-ci est la porte-parole de la contestation au sein du PSOE.

La démission de Pedro Sanchez à la tête de la formation socialiste constitue, sans aucun doute, une bonne nouvelle pour le Maroc. Sa proximité avec la formation de gauche radicale Podemos, avec laquelle il avait vainement tenté de former un gouvernement au printemps, se positionnait à l’encontre des intérêts du royaume en Espagne.

En revanche, Mme Diaz prône une autre politique vis-à-vis de Rabat. Comme Rodriguez Zapatero en 2002, elle s’était réunie avec le roi Mohammed VI en septembre 2014 à Tétouan. Une audience surprise, qui ne figurait pas sur l’agenda de la présidente de l’Andalousie, alors en voyage officiel au Maroc.

Deux semaines après ses entretiens avec le souverain, elle s’était opposée à un voyage dans les camps de Tindouf du vice-président de la région, Diego Valderas, du parti Izquierda unida (Gauche unie). Aucun gouvernement «ne visitera Tindouf», avait-elle martelé à la presse, ajoutant que son exécutif n’est pas habilité à «intervenir dans des conflits internationaux» et qu’il est tenu de «respecter la position de l’Espagne» sur la question du Sahara occidental.

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