Le journal français Le Parisien est revenu ce lundi sur l’affaire des journalistes français Catherine Graciet, 42 ans, et Eric Laurent, 69 ans, mis en examen il y a un an pour avoir réclamé 2 M€ au roi Mohammed VI en échange de la non-publication d'un livre.
Le journal cite une source judiciaire selon laquelle l'avocat du Palais royal, Hicham Naciri, «l'homme qui avait conduit les négociations avec les journalistes et enregistré en cachette leurs négociation», a été entendu en juillet par le juge. Il aurait confirmé son récit des trois rendez-vous, dont deux avec le seul Eric Laurent et une troisième rencontre avec Catherine Graciet.
Pas un deal financier
Pour sa part, l’autre avocat du Palais dans cette affaire, Ralph Boussier a affirmé qu’il «n'a jamais été question de deal financier» entre le Palais royal et les deux journalistes. «Nous avions bel et bien affaire à des aigrefins, impliqués conjointement dans un mécanisme d'extorsion de fonds. Le reste n'est que posture pour tenter de se sortir d'un mauvais pas», aurait-il ajouté selon le journal français.
Ce dernier ne manque pas de mettre en exergue deux thèses : celle d'un chantage dont la victime serait le Roi Mohammed VI et celle d'un «traquenard visant à discréditer deux gêneurs ».
Les journalistes français Catherine Graciet et Eric Laurent, interpellés avec 80 000 € en poche en petites coupures à l'issue d'un rendez-vous parisien avec un émissaire du royaume, étaient placés en garde à vue puis mis en examen pour chantage et extorsion de fonds.
Un pourvoi en cassation doit être débattu le 6 septembre prochain, indique le journal français selon qui les avocats du Maroc, Maîtres Ralph Boussier et Eric Dupond-Moretti disent espérer «qu'un jugement de condamnation [des deux journalistes] interviendra en 2017 ».