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Grand Angle

Moulay Hicham appelle le régime à répondre positivement aux manifestants

Le Monde publie, aujourd’hui, mardi 22 février, une tribune libre de Moulay Hicham. Le prince appelle indirectement le régime à répondre positivement aux revendications des manifestants du 20 février. En faisant référence au Roi, il conclut par : «le commandant de bord a désormais un copilote, le peuple marocain, et celui-ci ne s'endormira pas aux commandes.»

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Temps de lecture: 2'

Le prince Hicham s’est exprimé aujourd’hui dans une longue tribune libre du Monde, traduite de l’anglais par Gilles Berton. Comme il l’avait déjà affirmé, le 18 février sur France 24, il soutient les manifestants du 20 février.

Le prince commence par l'analyse du mouvement de dimanche. «Des dizaines de milliers de Marocains ont manifesté pour les mêmes revendications qui s'expriment ailleurs : remplacer l'exercice arbitraire et absolu du pouvoir par une démocratie véritable et ouverte, mettre un terme à la corruption et au clientélisme qui étouffent la vie économique, affirmer le droit des citoyens à être traités avec dignité et respect et à pouvoir mener, eux et leurs familles, une vie décente», détaille-t-il. Nulle part, le prince n’évoque spécifiquement la jeunesse marocaine et l’importance des réseaux sociaux sur le web. Il ne fait aucune référence à cette dimension pourtant capitale dans le lancement du mouvement.

Alors que nombre d’observateurs avaient largement développé le concept «d’exception marocaine», le prince la reprend à son compte, sans la nommer : «A la différence d'autres mouvements, les manifestations marocaines avaient pour premier objectif la réforme, et non le renversement du régime.»

Il envisage ensuite l’avenir et les différentes réactions possibles du régime sans évoquer directement le discours tenu par le Roi Mohammed VI, hier, à l’occasion du lancement du Conseil Economique et Social. «Le régime pourrait choisir d'ignorer ce qu'elles signifient - le mouvement, après tout, ne s'est pas cristallisé comme ailleurs dans l'occupation d'une grande place centrale. Il serait toutefois préférable que chacun comprenne ce qu'elles expriment», analyse Moulay Hicham. Il fait ainsi discrètement écho au discours du Roi, qui a laissé une large marge d'interprétation à ses auditeurs et lecteurs. Certains considèrent le discours comme une réponse positive aux manifestations, d'autres comme un déni.

Le prince évoque ensuite le contexte historique contemporain. Selon lui, le peuple marocain a vécu une véritable déception après les espoirs sucités par la mise en place très symbolique de l’Instance équité et réconciliation : «s'ouvrait la promesse d'une nouvelle ère de justice et de responsabilité, et au lieu de cela nous avons connu, après les attentats du 16 mai 2003, de nouvelles vagues d'arrestations, l'instrumentalisation de la peur de l'islamisme, la torture et les traitements dégradants des suspects de terrorisme».

A cette déception s’ajoute un système monarchique sali par certains lobbys. «On nous avait promis la transparence économique et nous sommes retombés dans une situation de prédation économique menée par des groupes de pression et des intérêts privés au nom de la monarchie», juge-t-il. Le Prince accuse de façon évidente, mais sans le nommer directement, le PAM : «Le dernier en date de ces "nouveaux" stratagèmes politiques est un parti résolument royaliste qui pourrait à court terme accroître le pouvoir de la monarchie, mais qui, en l'impliquant toujours plus dans l'arène des querelles politiques au jour le jour, sape lui-même la légitimité que tous lui reconnaissaient encore récemment.»

Il n’y aurait pas eu de déception, explique le Prince, si les espoirs et promesses avaient «été inscrits dans un processus participatif de constitutionnalisation et d'institutionnalisation», seule façon «de les rendre permanents et irréversibles».

La position personnelle de Moulay Hicham

L’implication personnelle du prince dans son propre discours évolue au fil des lignes. D’abord très distant, il se présente comme spectateur des évènements du 20 février. « Nous avons également découvert... ». Il parle des autorités marocaines à la troisième personne: « le régime pourrait choisir ... ». Il choisit donc non seulement de s’en exclure, mais aussi de rester dans le flou ; impossible de savoir s'il parle du Roi lui-même ou du gouvernement.

Lorsque Moulay Hicham donne directement son avis, il use de formes indirecte ou passive qui lui évitent de s’engager plus personnellement pas l’utilisation du « je » ou du « nous » : « Il serait préférable que ...» , « Pour le régime, avoir évité une répression brutale est tout à son honneur » et « Il serait beaucoup plus productif, et plus intelligent, de ... »

Puis, le prince utilise à nouveau la deuxième personne du pluriel pour s’associer au sort du peuple marocain dans son ensemble : « Nous avons connu [...]de nouvelles vagues d’arrestations ... », « on nous avait promis ».

Enfin, il se rapproche, par l’usage du même pronom, du pouvoir marocain : depuis « Nous avons commencé avec l'alternance ... », jusqu’à « Nous devons les reprendre à notre compte et initier rapidement un processus dont le peuple pourra constater qu'il les inscrit dans la loi et les rend irrévocables. Nous devons, en d'autres termes, revivifier et refondre l'esprit du nouveau règne ».

 

L’implication personnelle du Prince dans son propre discours évolue au fil des lignes. D’abord très distancier, il se perçoit lui-même comme spectateur des évènements du 20 février. « Nous avons également découvert... ». Il parle des autorités marocaines à la troisième personne « le régime pourrait choisir ... ». Il choisit donc non seulement de s’en exclure, mais aussi de rester dans le flou : parle-t-il du Roi lui-même ou du gouvernement. 

Lorsqu’il donne directement son avis, le Prince Hicham, choisi des formes indirecte ou passive qui lui évite de s’engager plus personnellement pas l’utilisation du « je » ou du « nous » : « Il serait préférable que ...» , « Pour le régime, avoir évité une répression brutale est tout à 

L’implication personnelle du Prince dans son propre discours évolue au fil des lignes. D’abord très distancier, il se perçoit lui-même comme spectateur des évènements du 20 février. « Nous avons également découvert... ». Il parle des autorités marocaines à la troisième personne « le régime pourrait choisir ... ». Il choisit donc non seulement de s’en exclure, mais aussi de rester dans le flou : parle-t-il du Roi lui-même ou du gouvernement.

Lorsqu’il donne directement son avis, le Prince Hicham, choisi des formes indirecte ou passive qui lui évite de s’engager plus personnellement pas l’utilisation du « je » ou du « nous » : « Il serait préférable que ...» , « Pour le régime, avoir évité une répression brutale est tout à son honneur » et « Il serait beaucoup plus productif, et plus intelligent, de ... »

Puis, le prince utilise à nouveau la deuxième personne du pluriel pour s’associer au sort du peuple marocain dans son ensemble : « Nous avons connu [...]de nouvelles vagues d’arrestations ... », « on nous avait promis ».

Enfin, il se rapproche, par l’usage du même pronom, du pouvoir marocain lui-même : depuis « Nous avons commencé avec l'alternance ... » jusqu’à « Nous devons les reprendre à notre compte et initier rapidement un processus dont le peuple pourra constater qu'il les inscrit dans la loi et les rend irrévocables. Nous devons, en d'autres termes, revivifier et refondre l'esprit du nouveau règne ».

L’implication personnelle du Prince dans son propre discours évolue au fil des lignes. D’abord très distancier, il se perçoit lui-même comme spectateur des évènements du 20 février. « Nous avons également découvert... ». Il parle des autorités marocaines à la troisième personne « le régime pourrait choisir ... ». Il choisit donc non seulement de s’en exclure, mais aussi de rester dans le flou : parle-t-il du Roi lui-même ou du gouvernement.

Lorsqu’il donne directement son avis, le Prince Hicham, choisi des formes indirecte ou passive qui lui évite de s’engager plus personnellement pas l’utilisation du « je » ou du « nous » : « Il serait préférable que ...» , « Pour le régime, avoir évité une répression brutale est tout à son honneur » et « Il serait beaucoup plus productif, et plus intelligent, de ... »

Puis, le prince utilise à nouveau la deuxième personne du pluriel pour s’associer au sort du peuple marocain dans son ensemble : « Nous avons connu [...]de nouvelles vagues d’arrestations ... », « on nous avait promis ».

Enfin, il se rapproche, par l’usage du même pronom, du pouvoir marocain lui-même : depuis « Nous avons commencé avec l'alternance ... » jusqu’à « Nous devons les reprendre à notre compte et initier rapidement un processus dont le peuple pourra constater qu'il les inscrit dans la loi et les rend irrévocables. Nous devons, en d'autres termes, revivifier et refondre l'esprit du nouveau règne ».

 

son honneur » et « Il serait beaucoup plus productif, et plus intelligent, de ... »

Puis, le prince utilise à nouveau la deuxième personne du pluriel pour s’associer au sort du peuple marocain dans son ensemble : « Nous avons connu [...]de nouvelles vagues d’arrestations ... », « on nous avait promis ».

Enfin, il se rapproche, par l’usage du même pronom, du pouvoir marocain lui-même : depuis « Nous avons commencé avec l'alternance ... » jusqu’à « Nous devons les reprendre à notre compte et initier rapidement un processus dont le peuple pourra constater qu'il les inscrit dans la loi et les rend irrévocables. Nous devons, en d'autres termes, revivifier et refondre l'esprit du nouveau règne ».

evidence
Auteur : moha56
Date : le 25 février 2011 à 10h45
je commence à comprendre que tu ne vit pas dans le pays pour en connaitre la réalité tu vois le maroc à travers le bout de la lorgnette.

les égyptiens que tu a cotoyé en france ne sont pas représentatif ainsi que les tunisiens pour une population de plus 80millions en egypte.
l'immigration égyptienne qui vit en france ne représente même pas le 1/10 eme des égyptiens mais si tu considére que ce sont des maître à penser c'est ton droit

ne considére pas le maroc et les marocains d'analphabetes.

ou alors je considére qu'il faut refaire ton instruction
Effectivement, vous ne savez pas et c'est pour cela que vous m'avez traité de chauvinisme :)
Auteur : berhoc
Date : le 25 février 2011 à 10h01
Ce n'est pas du chauvinisme et je ne manque pas de bon sens. je parle en connaissance de causes, je suis très impliqué dans le domaine politique pour effectivement participer au développement de mon pays et je suis les choses de prêt.
Le Maroc a réalisé des avancées en terme démocratiques et liberté d'expression et notre pays a besoin d'accélérer les choses. Non, nous n'avons pas encore la démocratie que nous voulons, mais nous luttons sans être ingrats (manif pacifique, partis, société civile,...) pour avoir plus de démocratie.
Dernière modification le 25/02/2011 10:07
Pas si modstes ... et il y a du travail à faire
Auteur : berhoc
Date : le 25 février 2011 à 09h49
Tout le monde sait que le modèle Tunisien est très fort en terme macroéconomique ( j'en ai fait des recherches durant l'époque de BenAli) mais le peuple n'en bénéficie pas. La Tunisie est la première en terme de PIB par habitant en Afrique du nord mais le plus surprenant est que le Maroc devance la Tunisie si regarde le salaire minimum et le salaire moyen. En plus, je pense que tu n'as pas bien lu ce rapport de l'Institut Royal, il parle des avancements de la liberté d'expression au Maroc et critiquait souvent la Tunisie à l'époque Benali.
Autre clarification, j'ai vu les rapports de presque toutes les instances et je sort avec des conclusions positives à l'ègard du Maroc. Bon chance :)
voir tous les rapports de diverses instantes internationales pour tirer des conclusions modestes
Auteur : allaoui38
Date : le 25 février 2011 à 01h58
rapport à connotation diplomatique ; certainement pour aider le Maroc a avancer dans la voix de la démocratie ; il ne contient aucune critique ; aucun point négatif n'a été soulevé ; digne d un pays très développé ; non ; non d"un pays imaginaire puisque d après ce que je sache les rapport concernant la France sont souvent entaché de point négatifs ......
à l'époque de ben ali ; la Tunisie était montré souvent comme le paradis du monde arabe dans presque la totalité des instances internationales sauf quelque une qui faisait l"exception avec des critiques timides....
bizare ... le chauvinisme tue le bon sens
Auteur : allaoui38
Date : le 25 février 2011 à 01h38
ah bon je savais pas......il y a la démocratie au Maroc ?
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