Le tribunal administratif de Nice a tranché : l'arrêté municipal du maire de Cannes, David Lisnard (Les Républicains), interdisant le burkini sur les plages cannoises est validé. Le juge des référés n'a pas suivi la requête déposée vendredi 12 août par trois sympathisantes de la Fédération des musulmans du Sud, et par l'association de défense des droits de l'Homme - collectif contre l'islamophobie en France, d'après Nice Matin.
La justice valide l'arrêté municipal à Cannes https://t.co/LKNspboB9z Me rappelle les inquiétudes d'1 juge administratif sur sa corporation
— Marwan Mohammed (@marwanormalzup) August 13, 2016
Ils réclamaient d'urgence la suspension de l'arrêté municipal du 28 juillet, finalement rejetée par ordonnance en date de ce samedi 13 août.
Le caractère urgent de leur requête n'a pas été retenu car «les requérants ont saisi le juge des référés le 12 août pour contester l'arrêté du maire de Cannes du 28 juillet (...)», estime M. Lemaître, juge des référés, retenant que «sont respectées les dispositions de l'article 1er de la Constitution ('La France est une République laïque'), qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers».
«Dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, l'affichage de signes religieux ostentatoires (...) en l'espèce sous la forme de tenues de plage affichant leur religion, sont de nature à créer ou exacerber des tensions parmi les nombreux usagers du domaine maritime, de toutes confessions, qui fréquentent les plages de Cannes au mois d'août, et un risque de troubles à l'ordre public (...)», stipule enfin l'ordonnance de référé.