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Grand Angle

Retour sur les frictions diplomatiques entre le Maroc et la Mauritanie

Les événements des dernières semaines viennent aggraver le froid diplomatique qui règne depuis plusieurs années sur l’axe Rabat – Nouakchott, écrit ce vendredi l’hebdomadaire Jeune Afrique. Retour sur plus d’un an et demi d'incidents diplomatiques, démentis par les officielles, mais confirmés par les faits et plusieurs informations médiatiques.

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Le roi Mohammed VI et le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. / Ph. lemag
Temps de lecture: 3'

Les frictions diplomatiques entre les deux voisins ne datent pas seulement d’hier. Malgré les démentis officiels, la presse des deux pays avaient fait état, à maintes reprises, d’un froid diplomatique entre le Maroc et son voisin du Sud. Une affaire encore non résolue malgré les déplacements des diplomates marocains et mauritaniens.

En avril 2015, Nouakchott, et au lieu d’adresser directement sa requête aux autorités de Rabat, s’était plainte auprès de l’envoyé onusien pour le Sahara, Christopher Ross, à propos du cannabis marocain. Les craintes de la Mauritanie avaient été formulées par le président Mohamed Ould Abdelaziz. Un incident qui intervenait quelques jours après l’annonce des préparatifs pour la tournée africaine du roi Mohammed VI. 

L'histoire du drapeau mauritanien hissé à Lagouira

Quelques jours après ce premier incident, les relations entre Alger et Nouakchott s’étaient détériorées à cause du Maroc. La Mauritanie avait annoncé le 24 avril de l’année dernière avoir expulsé un diplomate algérien «hostile » au Maroc, qui voulait «saper » les relations diplomatiques entre les deux pays. Le voisin algérien avait alors expulsé, à son tour, un diplomate mauritanien comme signe de riposte. Les autorités algériennes avaient même boycotté une réunion de l’Union du Maghreb arabe à la capitale mauritanienne.

Mais les relations de ces deux pays se sont vite rétablies. Et pour preuve, en septembre de l’année précédente, la Mauritanie avait dépêché une délégation de parlementaires pour se rendre à Tindouf. Des parlementaires qui faisaient partis du «Groupe parlementaire d’amitié mauritano-sahraoui », créé en juin 2015 pour courtiser Alger. 

Six mois plus tard, en décembre 2015, Rabat avait dépêché vers la Mauritanie une importante délégation marocaine comprenant le chef de la DGED, Yassine Mansouri, l’inspecteur général des FAR, le général Bouchaib Arroub et le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Les médias pensaient savoir que les deux pays voulaient améliorer leurs relations bilatérales. Mais quelques jours plus tard, l’hebdomadaire Jeune Afrique avait annoncé, citant des sources sûres, que la Mauritanie avait décidé de renforcer sa présence à Lagouira, la ville marocaine située à l'extrême sud du pays mais accessible seulement en se rendant d’abord en Mauritanie. Le drapeau mauritanien avait été même hissé. La rencontre des deux délégations ambitionnait plutôt de trouver une solution à cette crise.

L’année en cours a été marquée par plusieurs actualités sur le dossier des relations diplomatiques et la poussée de tension entre les deux voisins. Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, avait d’abord démenti, en janvier 2016, l’information rapportée par Jeune Afrique. Du côté de la Mauritanie, le ministre mauritanien chargé des Relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement avait même qualifié, durant la même semaine, de plutôt «bonnes » les relations maroco-mauritaniennes.

Quelques éclaircies, et de nombreux nuages...

En avril dernier, c’est la numéro 2 de la diplomatie mauritanienne, Khadija M'bareck Fall qui effectue un déplacement à Rabat pour rencontrer la sahraouie du gouvernement Benkirane, Mbarka Bouaida. L’objectif de la réunion était les préparatifs de la prochaine rencontre de la haute commission mixte. On parlait alors de normalisation des relations entre les deux pays.

Réchauffement de courte durée. Le 15 juin dernier, un média en ligne local affirmait que le chef de la diplomatie mauritanienne n’avait pas été reçu, à deux reprises, par le roi Mohammed VI pour lui transmettre une invitation officielle d’assister au sommet arabe. Quelques jours plus tard, les employés marocains de Mauritel, filiale de Maroc Telecom mais aussi ceux d’Attijari bank Mauritanie avaient subi les conséquences de cette crise diplomatique. Retrait et non renouvellement des autorisations de travail étaient alors au menu.

Fin juin dernier, des rumeurs sur une éventuelle ouverture d’une représentation diplomatique de la Mauritanie à Tindouf n’ont fait qu’envenimer les relations déjà tendues entre les deux pays.

Le plus récent incident diplomatique entre Rabat et Nouakchott date du 17 juillet dernier, lorsque Mohamed Ould Abdel Aziz avait refusé de recevoir Nasser Bourita et Yassine Mansouri, venus à Nouakchott, pour lui transmettre un message du roi Mohammed VI. Le président mauritanien avait préféré mandaté Isselkou Ould Ahmed Izidbih, ministre des affaires étrangères. Les deux pays ne semblent pas déterminer à tourner la page...

La Mauritanie fait fausse route.
Auteur : Le barreur
Date : le 05 août 2016 à 21h08
Dans le passé, la Mauritanie avait maintes fois réaffirmé sa neutralité dans la question du Sahara. Le Maroc avait accepté cette position, et l'Algérie n'y trouvait rien à dire.
Mais voilà que le président actuel de la Mauritanie est en train de plonger son pays dans une tourmente dont il se passerait bien, dans le but de se protéger des coups-bas algériens et gagner l' " amitié " du pouvoir algérien.
C'est la voie qu' avait suivie Kaddafi avant lui , Et on a vu comment l'Algérie a assisté sans bouger à la fin dramatique de cet imbécile.
Le président mauritanien ferait bien de mediter la-dessus et revoir sa politique.
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