«Noor Khan» est le pseudonyme derrière lequel se cache une opération de fuite de documents officiels du Polisario, publiés sur Twitter. De toute évidence, les fuites se rapportant aux transferts de devises en euros vers le compte bancaire de Mohamed Abdelaziz à la Banque Nationale d’Algérie sont les plus intéressantes. On y apprend que même alité dans une clinique aux Etats-Unis, l’ancien chef du Polisario continuait à recevoir des fonds de la part de ses relais associatifs en Europe. En témoigne les 20.000 euros en provenance d’Espagne.
Le 9 janvier, son compte bancaire est alimenté par 55.400 euros en provenance de la très active Association des amis du peuple sahraoui. Une ONG qui a ses antennes sur l’ensemble du territoire espagnol. C’est d’ailleurs la principale arme de soutien aux thèses du mouvement séparatiste chez le voisin du nord. Une fondation privée, toujours en Espagne, avait expédié 9.5000 euros au Front.
La qualité des révélations fait défaut
Dans l’ensemble, le processus n’est qu’à ses débuts. Ces révélations ne sont pas encore à la hauteur du hacker «Chris Coleman». Jusqu’à présent l’opération «Noor Khan» n’a mis en ligne aucun document mentionnant les relations entre la direction du Front et le DRS algérien ou des comptes rendus de réunions entre de hauts responsables du pouvoir à Alger avec des membres influents de la direction du Polisario.
Par ailleurs certaines informations mise en ligne ne méritent pas le statut de «révélations». Preuve en est la liste des noms de la commission préparatoire du prochain congrès extraordinaire du Polisario, déjà publiée par des médias du Polisario. Et il en est de même pour un document sur les relations tendues entre le mouvement séparatiste et les monarchies du Golfe. Une évidence, d'autant plus que le 14 mars dernier le «ministère des Affaires étrangères» du Polisario appelait les pays du Conseil de coopération du Golfe à renoncer à leurs projets d’investissements au Sahara.
Mais ce timide début de «Noor Khan» pourrait révéler des surprises.