Menu

Grand Angle

Maroc : Benslimane privé de la tête de l’armée à cause de l’affaire Ben Barka ?

Depuis mercredi soir, Bouchaib Arroub, le n°2 des FAR, est alité à l’hôpital militaire de Rabat. Sa maladie lance la course à sa succession à la tête de l’inspection générale des FAR. Hosni Benslimane, le chef de la gendarmerie royale, semble le mieux placé. Mais l’affaire Ben Barka pourrait lui barrer la route.

Publié
Photo : MAP
Temps de lecture: 2'

La maladie du n°2 des FAR relance à nouveau les spéculations sur le successeur du général Bouchaib Arroub. Le contexte rappelle celui qui prévalait, il y a deux ans, suite au décès du général Abdelaziz Bennani. En principe, le patron de la gendarmerie, Hosni Benslimane, semble être le mieux placé pour prétendre à la tête de l’inspection générale des forces armées royales et au commandement de la zone sud.

En plus de l’âge et de l’expérience qui plaident en sa faveur, Benslimane est également l’un des seuls à avoir le grade de général de corps d’armée. Ce grade il le partage avec Abdelhak El Kadiri, mis à la retraite depuis juillet 2004 et Bouchaib Arroub, alité depuis mercredi à l’hôpital militaire de Rabat. Abdelaziz Bennani, décédé en 2014, était également général de corps d’armée.

Un profil qui a son défaut

Malgré ses qualités et sa longue carrière militaire, des considérations internationales pourraient barrer la route à Benslimane. Son nom est cité dans l’enquête de la justice française sur l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka, le 29 octobre 1965 à Paris. Un mandat d’arrêt international a même été lancé, en octobre 2007, contre lui par l’ancien juge Patrick Ramaël.

Sa nomination pourrait compliquer les relations avec la France ou du moins avec une partie des magistrats de gauche qui peinent à accepter la révision de la convention de la coopération judiciaire entre les deux pays, signée en janvier 2015 par Mustapha Ramid et Christiane Taubira. Cet accord avait scellé les retrouvailles maroco-françaises après une année de rupture. Tout était parti de la convocation par un juge français, le 20 février 2014, du chef de la DGST, Abdellatif Hammouchi, alors qu’il se trouvait dans la capitale française pour une réunion de travail sur la lutte contre le terrorisme.

Les autres éventuels candidats

D’autres membres de l’armée marocaine, ayant le grade de général de division, pourraient assumer les fonctions de n°2 des FAR. Sur la liste des pressentis figurent les noms de Sour Allah Banâchir, le chef du corps des parachutistes, Ahmed Boutaleb, chef de l’inspection générale de l’armée de l’air, Mimoun Mansouri, le chef de la garde royale.

L’autre nom qui circule est celui de Houssine Ben Mimoune. Ce dernier est «le diplomate» des FAR. Il avait représenté le Maroc, le 23 mai 2015 au siège de la Ligue arabe au Caire, à la 2e réunion des chefs des armées arabes pour la constitution d'une force commune. Il a été également le chef des forces marocaines pour le maintien de paix en Bosnie et au Kosovo.

Tous ces généraux de division exercent encore leurs fonctions. Mais d’autres, mis à la retraite, pourraient être appelé pour diriger l’inspection générale des FAR. Il ne faut pas les exclure de la course, d’autant qu’avant sa nomination, le 6 juin 2014, Bouchaib Arroub était à la retraite.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com