Femmes, hommes, petits, personnes âgées,…se sont retrouvés dans la rue hier, dimanche, à Ede, une commune dans le Nord-est des Pays-Bas, l’initiative de la Mosquée marocaine locale et Samenstede, une organisation marocaine prônant le vivre-ensemble. Au nombre d’environ 150, ils ont marché pour dire non à la délinquance, rapporte la presse néerlandaise.
Suite à la fermeture d'un salon de thé marocain
Cette petite ville a en effet été secouée la semaine dernière. Un groupe d’une cinquantaine de jeunes, âgés de 12 à 23 ans et principalement originaires du Maroc, a été à l’origine d’échauffourées qui ont duré pendant plusieurs jours. Ils ont mis le feu à un centre commercial de la localité, lancer des pierres sur les forces de l’ordre avant d’incendier les véhicules des riverains.
Le maire de la ville, Van der Knaap, avait lié ces évènements à la fermeture d’un salon de thé marocain au sein de ce centre commercial, où les membres du groupe de jeunes avaient l’habitude de se rencontrer. Mais selon l’autorité locale, qui a également pris part à la marche d’hier, la fermeture se justifie par la destruction imminente du bâtiment.
Non à l'amalgame, oui au vivre-ensemble
Egalement présent à la manifestation, le consul du Maroc à Den Bosh, Khalid Guelzim, qui a suivi la situation de près. Après plusieurs entretiens avec le maire, la police et les autorités judiciaires, il a déclaré qu’il contribuerait à résoudre les problèmes.
Les troubles de la semaine dernière ont propulsé la communauté d’origine marocaine au-devant de la scène médiatique. Une étude psychologique sur les différences comportementales entre jeunes néerlandais de souches, d’origine marocaine et autre a même été publiée, mettant l’accent sur les jeunes marocains.
Au travers de la marche de dimanche, la communauté a voulu rejeter toute forme d’amalgame. «Nous ne sommes pas derrière les incendies», a déclaré à la presse Tijani Zallali, président de SamenStede, soulignant qu’il était important que la communauté marocaine donne un signal fort contre les émeutes de la semaine dernière perpétrées par de jeunes d’origine marocaine.
«Nous comprenons que les jeunes veulent se faire une place au sein de la société, mais pas de cette façon», ont déclaré les manifestants.