«Le racisme, ça commence par des mots, ça finit par des crachas, des coups, du sang». C’est ce que dénonce le gouvernement français qui lance ce lundi 21 mars une nouvelle campagne de sensibilisation contre le racisme. Ainsi jusqu’au 28 mars, semaine baptisée «d'éducation contre le racisme et l'antisémitisme», plusieurs événements seront organisés dans les écoles et dans les lieux publics, pour sensibiliser les Français contre les actes de racisme qui font des ravages au sein de la société.
Non aux actes antimusulmans
Six spots tournés sur la base de faits réels illustrant les situations de racisme les plus récurrentes ces derniers temps seront diffusés à la télévision jusqu’au 10 avril. Si l’une d’elles concerne le racisme anti-noir, une autre illustre l’antisémitisme. Trois vidéos sont cependant consacrées au racisme anti-arabe et anti-musulman qui a connu une recrudescence sans précédent en 2015. De nombreux Français ont été notamment pris à partie uniquement en raison de leurs origines. En outre des mosquées ont été régulièrement profanées avec notamment des têtes de porc.
De plus, plusieurs imams se sont faits agressés au retour de la prière ou lors d'une ballade dans les rues françaises.
Sur Twitter, le gouvernement Valls fait, avec force, la promotion de cette campagne. Le président de la République, François Hollande, estime qu'«il faut condamner les premiers mots qui vont engendrer la haine, pour éviter que des maux plus graves ne s'installent».
Incohérence ?
Cependant, certains Français trouve une incohérence dans la démarche des autorités françaises.
Le gouvernement qui lance #tousuniscontrelahaine va en cassation pour justifier les contrôles au faciès https://t.co/0svpyiuzp9
— Frantz Durupt (@peultier) 21 mars 2016
Lancer un #TousUnisContrelaHaine puis faire mine de ne pas savoir qu'il y a de la discrimination à l'embauche...
— Guillaume Blardone (@gblardone) 21 mars 2016
J'ai pas les mots...