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Grand Angle

« I am a migrant »: Une campagne mondiale pour humaniser le débat sur la migration

A l’occasion de la journée mondiale du migrant célébrée vendredi 18 décembre, l'Organisation internationale pour les migrations et une ONG britannique ont lancé la campagne «I am a migrant». Le but : humaniser le débat sur la migration. Parmi les nombreux témoignages déjà enregistrés sur le site web dédié, deux Marocains partagent leur histoire.

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L’actualité de ces derniers mois autours de la question migratoire n’a pas toujours permis d’avoir un regard positif sur tous ces hommes et femmes qui quittent leurs pays pour s’installer à l’étranger. Pour nuancer les idées reçues et montrer l’aspect positif et parfois occulté de la migration, l'Organisation internationale pour les migrations et l’ONG britannique Joint Council for the Welfare of Immigrants (JCWI) ont décidé de célébrer autrement la journée mondiale du migrant ce 18 décembre.

Elles ont ainsi lancé la campagne «I am a migrant». Sur le site web dédié, les migrants du monde entier partage leurs expériences : les raisons qui les ont poussés à partir, les avantages de l’immigration pour leur vie et épanouissement, …. Les deux organisations veulent à travers cette initiative rappeler à toute la planète que la migration peut concerner toute personne, indépendamment du rang social ou des réalités socio-politiques des nations. «Nous avons besoin d'humaniser le débat sur la migration et raconter les histoires derrières les chiffres», a déclaré à l’AFP Saira Grant, la directrice du Joint Council for the Welfare of Immigrants (JCWI).

Majid, parti pour mieux gagner sa vie

Ainsi, Pakistanais d’origine, Iraquiens, Syriens, mais aussi Indiens, Japonais, Américains, Allemands, Colombiens, Français, Italiens, entre autres, racontent leur parcours. Que ce soit le travail, les études, la passion pour l’art ou la recherche de meilleures conditions de vie, les raisons d'immigrer sont nombreuses pour tous ces hommes et femmes.

Deux Marocains ont  aussi partagé leur expérience. Venant d’Amizmiz, près de Marrakech, Majid réside en Mauritanie où il travaille en tant que directeur technique dans un hôtel de la capitale Nouakchott. Il est parti parce qu’on lui avait promis un meilleur salaire. Alors qu’il croyait pouvoir rentrer au royaume tous les trois mois, il n’a pas pu y retourner depuis un an. Sa femme et ses enfants lui manque. Il essaie de prendre soin d’eux à distance et de garder le contact en leur téléphonant régulièrement et en envoyant de l’argent autant qu’il peut.

Zouhair, immigrant malgré lui

Zouhair Essikal est né en Belgique. Son père originaire d’Asilah, au nord-ouest du Maroc, s’est envolé pour Bruxelles en 1974 pour une affaire, avant de s’y installer. Depuis son enfance, il a gardé des liens forts avec son pays d’origine, grâce notamment à ses vacances aux Maroc, qui sont une tradition familiale. Ancien footballeur semi-professionnel, il est actuellement IT Manager et fait un MBA.

Sur Twitter, le hashtag #Iamamigrant commence à tourner et l’initiative bénéficie de commentaires tant positifs que négatifs. Toutefois, la campagne commence à intéresser les gouvernements. Le Mexique l’a déjà adoptée et prévoir d’exposer, le mois prochain, des affiches «Soy Migrante».

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