Au fil des jours, le fossé séparant le PJD de son «allié» le RNI se creuse davantage. La proposition du CNDH d’accorder aux femmes les mêmes droits sur les questions d’héritage que les hommes a constitué un autre champ de confrontation entre les deux partis de la majorité. La formation de Salaheddine Mezouar dénonce, dans un communiqué, «les manœuvres visant à museler les voix» et «le radicalisme injustifié adopté face à des sujets qui concernent la dignité et les droits des femmes».
Le bureau exécutif du parti de la Colombe, réuni le 24 novembre, affirme que le Maroc sous «l’égide de la commanderie des croyants» est capable de «réunir les conditions de débat civique et "d’Ijtihad" en vue d’instaurer la justice et l’égalité et ce par une évolution en phase avec son époque et ses exigences afin d’être conforme avec les composantes de notre identité à la fois tolérante et ouverte».
Pour mémoire, Abdelilah Benkirane avait tiré à boulets rouges sur la recommandation du CNDH, appelant l’organisme officiel à présenter ses excuses au peuple marocain.