Taza : Des gendarmes devant la justice suite à la mort d’un marchand ambulant

C’est demain que cinq gendarmes seront présentés devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Taza. Les prévenus sont cités dans un cas de torture ayant conduit au décès de la victime.

L’affaire s’est produite à Oued Amlil à Taza lorsque des hommes de Hosni Benslimane ont interpellé dans un café du village un vendeur ambulant de «Harcha», Hamid Bouhazza âgé de 28 ans, sous prétexte qu’il n’avait pas sur lui sa carte d’identité. Quelques heures après avoir été conduit dans les locaux de la gendarmerie, le jeune homme a rendu l’âme.

A l’annonce de la triste nouvelle, la famille du défunt soutenue par des militants des droits de l’Homme se sont rués vers le siège de la gendarmerie de Oued Amlil pour réclamer l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du décès de Hamid.

Les gendarmes suspendus

Le procureur a accédé à la demande de la contestation citoyenne et ordonné une autopsie dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics. La famille exige de les connaitre avant d’enterrer la victime.

De son côté, la direction de la gendarmerie royale a dépêché sur place une équipe de sa Brigade nationale des investigations judicaires (BNIJ) pour mener sa propre enquête. Elle a déjà entendu les prévenus et rédiger un rapport sur le drame. C’est à la suite de cette mission que les prévenus ont été mutés vers la ville de Taza avec suspension provisoire d’exercer leurs fonctions.

Par ailleurs, un site local avance la nomination d’un nouveau chef de la gendarmerie à Oued Amlil alors que son prédécesseur aurait été affecté à Rabat. Cette affaire qui vient écorner une nouvelle fois l’image de la gendarmerie n’est pas sans rappeler celle de Bouznika de juin dernier.