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Grand Angle

Le massif des Fezouata, terre des plus anciennes espèces marines

Réputée pour avoir abrité des animaux préhistoriques marins, la formation des Fezouata (province de Zagora) aurait été le lieu de vie de plus 160 espèces. Arthropodes, anomalocarides et plusieurs autres créatures de l’ère Cambrien y ont vécu il y a plus de 400 millions d’années.

Publié
Photo: CNRS
Arthropode: Livescience
Photo: Livescience
Photo: Livescience
Photo: Livescience

La revue LiveScience publie des photos de fossiles découverts dans le massif des Fezouata situé dans la région du Souss-Massa-Draâ. Des images qui montrent différentes espèces marines ayant vécu il y a plusieurs millions d’années au Maroc. Arthropodes (invertébrés recouverts d'une carapace comme les crustacés, les araignées et les insectes), anomalocarides (plus gros animaux de la période cambrienne) et d’autres espèces de l’ère cambrienne auraient vécu dans le massif des Fezouata il y a plus de 400 millions d’années.

Selon la revue, certains fossiles de la famille des Limulidae montrent que ces créatures sont âgées de 25 millions d'années de plus que ne le pensaient les scientifiques. Dans un récent passé, les scientifiques croyaient encore que les anomalocarides, ancêtres des arthropodes modernes tels que les papillons et les araignées, ont vécu et sont morts pendant l’ère du Cambrien (une période qui a duré entre 541 et 485 millions d’années).

Mais d’après un nouvel éclairage du chercheur Peter Van Roy de l’Université de Yale, cité par LiveScience, «ces animaux étaient encore vivants 25 millions d’années plus tard et constituaient même une partie importante de l'écosystème».

L’exemple du «Aegirocassis benmoulae»

Parmi ceux qui attisent la curiosité scientifique, figure l’«Aegirocassis benmoulae», une espèce marine découverte en 2000 au Sahara par un chasseur de fossiles marocain, Mohamed Ben Moula. Jusque-là inconnu des scientifiques, cet «Aegirocassis benmoulae» ressemblerait à un crustacé et mesurerait deux mètres de long. Il pourrait être le plus ancien des géants aquatiques qui se nourrissent en filtrant l'eau de mer.

Si le commerce de ces trésors préhistoriques est bien présent au Maroc, Peter Van Roy salue la coopération du chasseur de fossiles marocain durant ses recherches. Au lieu de revendre ses prises à des prix exorbitants aux touristes, ce dernier a préféré les céder pour les besoins scientifiques. A en croire Van Roy, Ben Moula connaît bien le terrain et a collaboré dans les recherches pour retrouver les traces d’animaux préhistoriques au Maroc.

«Mohamed Ben Moula est absolument génial. Il comprend vraiment les fossiles», explique le chercheur. «Il n'a jamais été à l'école primaire», mais peut identifier les différents arthropodes fossilisés et leurs parties du corps, un exploit que même certains paléobiologistes peinent à réaliser.

500 variétés de fossiles à Erfoud 

Le Maroc est réputé pour être une terre de fossiles. Fin 2014, des scientifiques avait aussi prouvé l’existence de dinosaures semi-aquatiques grâce à des fossiles découverts dans le sud du pays. En outre, des dents de requin vieilles de 60 millions d’années avaient été retrouvées dans le Souss-Massa-Draâ. Par ailleurs, «près de 500 variétés de fossiles répartis sur 100 km2» ont été enregistrés dans la région de Meknès-Tafilalet, à Erfoud.

chapeau benmoulae
Auteur : ichiadmia
Date : le 09 juillet 2015 à 00h24
un fossil qui porte sont nom c'est une belle consecration pour ce genie
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