Les agressions subies par l'équipe du Raja en Algérie n’ont pas pu se frayer un chemin à la Chambre des représentants. Le gouvernement a fermé la porte du débat. Cet après-midi, un message du ministre des Relations avec le parlement a annoncé que le cabinet Benkirane n’est pas en mesure de répondre aux questions soulevées par les députés de six groupes parlementaires dont quatre de la majorité et deux de l’opposition. L’absence des ministres concernés est le prétexte invoqué par Habib Choubani.
Et pourtant, Mohamed Hassad était présent à l’hémicycle. De par ses fonctions, le ministre de l’Intérieur est le mieux placé pour prendre la parole au nom de l’exécutif et éclairer les lanternes des députés et à travers eux l’opinion publique. Sans oublier qu’il a demandé à l’ambassade du royaume en Algérie de lui adresser un rapport sur ce qui s’est passé le vendredi 1er mai au stade du 8 mai à Sétif. Le comble c’est que Mohamed Hassada répondu, lors de la même séance, à une question d’un député du RNI sur la violence dans les stades marocains et les mesures que comptent prendre son département pour lutter contre le phénomène.
Une dérobade collective
Sans oublier que le ministre par intérim de la Jeunesse et du Sports, Mohand Laenser n’a pas accompagné le roi Mohammed VI dans son déplacement aux Emirats arabes unis, terminé hier. Il y a quelques minutes, le questeur de la Chambre des conseillers annonçait que le chef du Mouvement populaire s’est excusé, ne pouvant pas répondre à une question des sénateurs de l’Union constitutionnelle sur la rénovation du complexe sportif Moulay Abdellah de Rabat, programmé cet après-midi. Il n'a pas donné la raison de son absence.
De son côté la n°2 de la diplomatie, Mme M’Barka Bouaida, est au Maroc. Ce matin, elle a même pris part à une réunion de la Commission des Affaires étrangères et de la défense nationale à la Chambre des représentants consacrée à la question du Sahara occidental.
Trois ministres du gouvernement tout à fait qualifiés pour répondre aux questions des députés, étaient donc disponibles. Cette dérobade collective de l’exécutif est-elle l’expression d’une volonté du Maroc de rapidement tourner la page de cette affaire ?