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Grand Angle  

Accident d’autocar : « Le citoyen doit assumer sa responsabilité », estime Benkirane

Dans une allocution prononcée aujourd’hui en conseil de gouvernement, Benkirane s'est dit prêt à démissionner de son poste si l’enquête en cours sur l’accident de Tan-Tan l’accusait de manquements à ses responsabilités. Chose qui a très peu de chance d’arrive, puisque le PJDiste a vite pointé du doigt la responsabilité des conducteurs.

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Après une semaine de silence, Abdelilah Benkirane a abordé le dramatique accident de Tan-Tan. La réunion du conseil de gouvernement de ce jeudi lui a donné l’occasion de revenir sur ce malheureux évènement qui a couté la vie à 34 personnes dont une majorité d’enfants.

Pendant quelques instants, le PJDiste a brandi la carte de la «démission» au cas où l’enquête en cours concluait à sa propre responsabilité, à celle d’un ministre ou de l’ensemble de son cabinet avant d’effectuer une pirouette. «Le citoyen doit assumer convenablement sa responsabilité. Le citoyen doit prendre les précautions nécessaires pour que ces crimes n’aient pas lieu», a-t-il déclaré sur un ton grave.

«La majorité des accidents de la circulation résulte de l’imprudence de certains conducteurs. Nous en sommes d’ailleurs convaincus», a-t-il ajouté. Il a d’ailleurs invité les Marocains à «mieux respecter la loi» en rappelant au passage un autre drame qui s’était produit sur la route de Tizi n'Tichka en septembre 2012 et qui avait causé la mort de 44 passagers d’un autocar. 

Benkirane fait l’impasse sur l’état de la route et le trafic de carburants

Bien entendu, le chef du gouvernement a évité de parler de l’état de la route, pointée du doigt par l’opposition dans les deux Chambres du parlement. Une version que le ministre des Transports, Aziz Rebbah, refuse toujours d’admettre, arguant que ce qui s’est passé dans la matinée du 10 avril sur la route nationale n°1 «n’a rien avoir avec l’état de la route». Cette phrase, il l’a martelée, mardi après-midi, tout au long de ses passages au parlement. Néanmoins, avec une autoroute ou même une route large de 9m contre 6 actuellement, l’accident aurait surement était évité ou dans les pires des cas n’aurait pas fait 34 victimes.

Dans son allocution hebdomadaire, Abdelilah Benkirane a également évité d’aborder l’implication des trafiquants de carburants du Sahara vers les autres villes du nord du Maroc. Il s’est contenté d’émettre le vœu pieux que les conclusions de l’enquête en cours, ordonnée par le roi Mohammed VI, «soient publiées le plus vite possible pour que chacun assume sa responsabilité».

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