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Grand Angle

Maroc : Après 120 ans de résidence, des familles expulsées au profit d’un projet touristique

22 familles de Tamaouanza, un petit village près de Taghazout, sont sur le point de se retrouver à la rue. Le terrain que leurs aïeux occupent depuis les années 1800 a été racheté par un un promoteur en vue d'un projet touristique. La justice ayant ordonné leur expulsion sans qu’aucune alternative ne soit proposée, elles se battent pour obtenir leurs droits.

Publié
Habitante du douar Tamaouanza / Copie d'écran vidéo
Temps de lecture: 2'

Plus que quelques jours avant le 11 mars 2015, date à laquelle la Cour d’appel d'Agadir a ordonné l’expulsion de 22 familles résident à Tamaouanza, un petit village situé au sud de Taghazout dans la région du Souss-Massa-Draâ, au profit d’un projet touristique porté par la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT).

Elles sont actuellement toutes troublées par ce verdict, d’autant plus qu’elles avaient gagné le procès en première instance le 16 juillet 2014. «L’affaire avait été jugée au profit des familles», confie à Yabiladi leur avocat, Me Hassan Aouzine. La SMIT a fait appel et le 15 décembre 2014, la Cour d’appel a ordonné l’expulsion des familles, poursuit-il.

Hassan Hari, l’un des concernés, ne comprend pas comment cette expulsion ait été rendu possible. Il explique à Yabiladi que les 22 familles dont il s’agit sont, à la base, issues de la même fratrie. «Le grand-père de notre mère a acheté ce terrain en 1895», affirme-t-il, soulignant que depuis, plusieurs générations se sont succèdées. En 2003, le douar a été électrifié sous autorisation du wali de la région du Souss-Massa-Draâ de l’époque, Mohamed Ali Ghannam.

Pour obtenir l’expulsion de ces familles, la SMIT aurait présenté à la justice un titre foncier, prouvant qu’elle a acheté le terrain en 2004. Mais les familles ne comprennent pas pourquoi elles n’ont pas été informées de la vente du terrain. «L’espace est considéré comme vierge, car c’est un vaste domaine qui n’abrite que 22 maisons. C’est tout ce qui les intéresse», lance M. Hari, regrettant que le sort des siens ne soit pas pris en compte dans le traitement judiciaire de cette affaire.

«L’évacuation des familles devrait suivre une procédure d’expropriation»

Au-delà donc des générations d’histoire et de souvenirs que ces familles devront laisser derrière elles en quittant le douar Tamaouanza, elles regrettent amèrement l’absence de toute alternative. «Même si la SMIT dispose d’un titre foncier, elle n’a pas le droit de chasser ces familles de la sorte, parce qu’elles y vivent depuis les années 1800. Et si elle le fait, elle doit suivre une procédure d’expropriation. La société doit indemniser les habitants», défend Me Aouzine.

Yabiladi a tenté en vain d'avoir la version de la SMIT. Contacté par nos soins, le siège à Rabat nous a orientés vers le bureau d’Agadir qui nous a, à son tour, renvoyés vers le bureau central. Et finalement, cela n’aboutira à rien de concret.

En cassation

En tout cas, les familles concernées vont très mal actuellement. D’après Hassan Hari, plusieurs personnes parmi elles sont devenues insomniaques. «Les gens ici sont majoritairement des artisans. Ce n’est pas un métier qui génère des revenus leur permettant de construire de nouvelles habitations ou de payer un loyer. Nous avons des enfants scolarisés. Pour eux, l’expulsion équivaut à une année académique foutue», regrette ce père de famille.

Actuellement, Me Aouzine essaie de frapper à toutes les portes pour que ces familles ne soient pas mises à la rue. Ensemble, ils vont adresser des courriers au wali et au Palais royal notamment. Parallèlement, il est en train de porter l’affaire en cassation. Il déposera le dossier lundi prochain. Affaire à suivre !

honte le Maroc
Auteur : pierreantoine
Date : le 09 mars 2015 à 23h10
Je suis passé dans ce village récemment et je confirme que ces personnes souffrent actuellement. De plus ils vivent autour des ruines suite aux destructions des maisons par l'état. Déjà dangereux pour les enfants avec ces ruines, désormais ils vont même se retrouver sans maison. Merci le Maroc et toit cela pour faire plaisir aux touristes et occidentaux...c'est honteux
yabiladi
Auteur : nordinsam
Date : le 09 mars 2015 à 14h50
ce n'est pas seulement la honte c'est pur que ca.on a dand le bled cette mafia (immobiliére):
selont l'article la SMIT a acheté le terrain en 2004 et moi je veux savoire qui est le vendeure????
on a assey de place dans le bled pour des projets touristique,pou cela on va pas detruire un village qui existe depuis plus que 200 ans.on va pas faire comme ces islamistes qui detruit tout dans la syrie et en irak meme si la différance est trés grande.
La Honte
Auteur : LynetteScavo88
Date : le 09 mars 2015 à 09h32
Honte Honte et Honte !
une seule solution
Auteur : paysan81
Date : le 08 mars 2015 à 15h12
Le sabotage

Les autorités marocaines vous écouteront attentivement que si vous leur causer du tort
Dernière modification le 08/03/2015 15:13
PAUVRE PAYS
Auteur : kefta-kefta
Date : le 08 mars 2015 à 13h31
CA EXPULSSE DES FAMILLES MAROCAINES ANCESTRALES ET CA LIBERE DES PEDOPHILES
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com