Maroc : Le remaniement ministériel suspendu au feu vert du Palais à la désignation de Moâtassim à la place de Baha ?

L’option d’un léger remaniement ministériel se précise. C’est du moins ce qu’a confié le chef du gouvernement à ses «frères» lors d’une réunion du Secrétariat général de la Lampe. Des propos qui contredisent les informations diffusées la semaine dernière annonçant une large modification dans la composition de l’exécutif, touchant particulièrement les ministères occupés par le Mouvement populaire.

Toutefois, Benkirane ne s’est pas aventuré à donner une date pour la répartition des postes vacants, laissant ce privilège au Palais. Le conseil des ministres prévu aujourd’hui, devrait donner l’occasion au PJDiste de connaitre de près la position du roi sur les candidats au remplacement du «démissionnaire» Mohamed Ouzzine à la tête du département de la Jeunesse et des Sports et feu Abdellah Baha au ministère d’Etat.

Benkirane dit prendre son temps

Dans des déclarations à Yabiladi, une source proche du dossier écarte la nomination des heureux élus aujourd’hui, arguant que «les négociations autour de cette question n’ont pas encore commencé entre Laenser, le secrétaire général du MP et le chef du gouvernement». Benkirane a également laissé entendre lors de la réunion précédemment citée du SG du PJD, qu’il n’est pas pressé pour le remaniement, préférant prendre son temps. D’autant qu’il a déjà confié la gestion du ministère de la Jeunesse à Laenser.

La même source attribue cette lenteur au retard du feu vert du Palais à la désignation de Jamaâ Moâtassim au poste de ministre d’Etat. Apparemment, ce dernier n’aurait pas eu la bénédiction de certaines forces de l’entourage royal. En attendant, les spéculations vont bon train. Les éventuels successeurs du côté du MP sont d'ores et déjà en campagne promotionnelle pour leurs candidatures. Hier, l’un d’entre eux, Hicham Rahil a publié un texte sur sa visite au siège de l’UMP avec photos à l’appui, saluant entre autre Nicolas Sarkozy. Le jeune harakiste a prétendu discuté avec des cadres du parti français de la relance des relations entre Rabat et Paris.

Une impatience qui risque de ne pas trouver écho chez un Benkirane pas vraiment pressé. Il faut d'ailleurs rappeler que les négociations pour la formation de Benkirane II avaient duré plus de quatre mois.