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Grand Angle

Casablanca : Rita, une nounou marocaine accusée de vol par son employeur

Une jeune femme qui se fait appeler Rita a été arrêtée par les gendarmes de Casablanca suite à une plainte déposée par la maîtresse de maison qui l'accuse de vol. Détails. 

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Rita, ou Milouda selon son état civil, est une orpheline originaire de la région rurale de Fès qui travaille comme nounou. Elle a travaillé quatre ans chez la famille Jamai dont elle fait pratiquement partie. «Parce que pour nous et nos enfants, tu n’es pas une nounou ou une servante, et certainement pas un être inférieur. Tu es des nôtres. Ce que tu as fait pour nos enfants, nous ne l’oublierons jamais. La joie que tu as apportée à notre maison, nous ne l’oublierons jamais», rapporte le couple dans une lettre publiée par l'un des membres de la famille. Ensuite la jeune femme est partie chercher pitance ailleurs.

D’après le couple, le vendredi 25 avril, la nounou est revenue garder les enfants pour une nuit. Toute heureuse, la jeune fille leur faisait part des ses projets de mariage. Hors son destin est autre. Mardi 29 avril, à 1h du matin, le couple reçoit le SMS suivant «Crois moi, je n’ai rien fait, stp je n’ai que toi nhat 3lih Rassi (Ndlr : sur qui je peux compter) sinon mostakbali kolo mcha (mon avenir est détruit). Ana flabriguade dial (je suis à la brigade de) Dar Bouazza. 3takni Afak (au secours s’il te plaît)».

Accusée de vol

Rita était à ce moment là à la brigade de la gendarmerie de Dar Bouazza, aux environs de Casablanca, accusée de vol par la maitresse de maison qui est notaire. A son arrivée la jeune fille aurait été sauvagement battue par un gendarme, ami de la notaire. Elle aurait même subi une tentative de viol qu’elle a repoussé pour préserver sa dignité, et a refusé de signer un procès verbal où on lui faisait avouer un crime qu’elle n’a pas commis.

Aujourd'hui, la nounou est toujours en détention provisoire. La famille Jamai a mandaté un avocat pour sa défense et présenté une lettre de bonne conduite détaillant les quatre merveilleuses années passées avec elle. Ils ont même proposé de payer une caution pour sa liberté provisoire pour lui permettre de préparer sereinement son procès, mais la justice a décidé qu’elle devait rester incarcérée.

«Nous continuons de penser qu’il y a dans ce pays des responsables publiques qui, en prenant connaissance de ton calvaire, auront ce réflexe qui caractéris les femmes et les hommes d’honneur et de cœur. Ce réflexe d’imaginer l’espace d’une seconde que c’est leur fille ou leur sœur qui a subi cette nuit en enfer», conclut la famille.

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