Menu

Grand Angle  

L'art islamique, source d'inspiration pour le design des jeux vidéo

On a rarement vu l’art islamique être utilisé pour autre chose que la décoration, toutes formes confondues. L’expérience de deux développeurs anglais et irakien montre que cet art peut également être une grande source d’inspiration pour le design des jeux vidéo.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

C’est pour sortir des formats et cadres habituels que le Britannique Hamish Todd et l’Irakien Mahdi Bahrami se sont intéressés à l’art islamique, rapporte le site Kotaku. Au final, ils y ont trouvé une véritable source d’inspiration.

Focus sur la géométrie et les modèles de l’art islamique pour en ressortir le meilleur

Selon eux, la tâche peut sembler «difficile» de prime abord, car l’art islamique est soumis à des restrictions, notamment le fait qu’il doit garder un caractère aniconique. En effet, la représentation de la nature (humains, animaux, arbres, etc) est prohibé par l’islam.

Ces concepteurs de jeux vidéo se focalisent alors sur «les formes attrayantes, les motifs complexes et la géométrie complexe» que présentent l’art islamique pour l’adapter à leurs jeux. «Quelque chose de vraiment agréable en est ressorti en ce que cela pousse la culture dans la direction d’une sophistication mathématique incroyable», indique Hamish Todd, créateur de Music of the Spheres, un jeu d’énigme décontracté et inspiré de l’art islamique. Son principe, donner un sens à des modèles complexes via un simple tir et des mécaniques du rythme.

Dans les différentes formes d’art islamique (la calligraphie, la peinture, l'architecture et la céramique), «la géométrie et des modèles sont importants. Ils dépeignent le sens et l’essence même des choses, plutôt que juste leur forme physique», explique Mahdi Bahrami qui travaille actuellement sur la géométrie du puzzle «Engare». Le principe du jeu est d’interroger sur le mouvement des objets. A chaque niveau, une forme spécifique est présentée au joueur qui devra trouver un point sur des objets en mouvement qui se déplacent de la même manière que la forme présentée.

Appel aux concepteurs musulmans

Les deux artistes regrettent que l’art islamique ne soit pas très utilisé par les concepteurs musulmans de jeux vidéo, alors qu’il s’agit bien d’une culture qui leur est propre. «Il est difficile de se détacher des influences occidentales. C'est plus facile de faire un jeu semblable à tous les autres. Surtout quand on a besoin de gagner de l'argent», avance Hamish Todd, soulignant que jusqu’ici, le jeu Prince of Persia est l’une des rares grandes œuvres avec les modèles de temples et objets d’art retenues.

Il espère que son œuvre, ainsi que celle de son ami Mahdi Bahrami, encouragera les concepteurs musulmans et même non-musulmans à s’inspirer de l’art islamique pour enrichir leurs créations et promouvoir ainsi, une culture riche, mais encore peu vulgarisée. Conscient de la mauvaise tournure que peut prendre la chose suite à l’usage par les non-musulmans, Hamish Todd précise qu’il n’est pas musulman, mais que cela ne l’empêche pas d’utiliser l’art islamique dans le respect de ses principes.

Il n'y a jamais eu...
Auteur : Bodler
Date : le 17 avril 2014 à 12h01
... nulle part, dans aucune partie du globe terrestre, chez aucun peuple d'art... religieux !
Non : ni juif, ni chrétien, ni musulman, ni bouddhiste...
La fameuse calligraphie, elle-même, ne peut être prétendue comme issue de quelque religion que ce soit...
Les religions, généralement mais l'islam en premier, ont été, et sont encore, contre toute forme d'art !!
J'appelle ce syndrome (c'en est un, assurément) : suivisme, aveugle, de l'orientalisme le plus crasse !
J'invite l'auteure de l'article ainsi que tout lecteur à y réfléchir sans parti-pris ni, si c'est possible, mauvaise foi !
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com