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Grand Angle

Maroc-Espagne : Les chercheurs croisent leur regards sur les migrations

Les scientifiques marocains et espagnols intéressés par les migrations disposent désormais d'une plateforme spécifique de diffusion de leurs publication sur internet. Un nouveau point d'information pour tous ceux qui peinent à saisir cette réalité mouvante et regrettent de n'avoir accès qu'aux analyses européennes du sujet.

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Les Marocains de retour au Maroc pour l'été s'amenuise avec la crise européenne (photo d'archive/DR)
Temps de lecture: 2'

Plusieurs chercheurs espagnols ont décidé de se rapprocher des chercheurs marocains pour étudier les différentes formes de migrations qui existent entre les deux pays. Ensemble, issus de 15 universités marocaines et espagnoles différentes, ils ont fondé le Groupe de recherche hispano-marocain sur les migrations, présenté mardi 8 avril à Rabat, et dont les analyses sont publiées sur le site du "premier think tank africain en Espagne".

Si les émigrés Marocains en Espagne ont longtemps représenté la première matière des études des chercheurs, les Subsahariens qui traversent le Maghreb pour atteindre la rive nord de la Méditerranée sont aujourd'hui au cœur des préoccupations avec l'infléchissement de la politique migratoire marocaine sur décision royale, en septembre dernier.

Accompagner le changement politique au Maroc

"Nous sommes en contact depuis 2009, bien avant le discours royal, nous nous sommes réellement d'accord il y a un an, en mars 2013", tempère le professeur Alberto Muro, président de l'Organisation pour le développement des études internationales, chercheur à l'Université d'Estrémadure ; "mais le discours royal a réellement activé les choses", reconnaît Roméo Gbaguidi, le coordonateur général du projet. "Nous avons été sollicité, c'était l'occasion de voir comment nous pouvions accompagner le changement politique au Maroc", explique Mohamed Charef, chercheur à l'Observatoire Régional des Migrations Espaces et Sociétés de l'Université Ibn Zohr d’Agadir.

"On craignait un peu, au départ, d'avoir peu de contributions de chercheurs marocains, mais si vous allez sur le site aujourd'hui, il y a plus de contributions marocaines qu'espagnoles", se réjouit Alberto Muro. Le site du groupe publie d'ores et déjà les articles - tous libres de droits - de Mohamed Berriane "Quelques aspects des tendances récentes de la migration marocaine" et Mohamed Khachani, "L'immigration marocaine : un phénomène de société".

Ouvert à tous

"L'une de nos lignes de travail sera l'étude du retour, de la réintégration des Marocains d'Espagne au Maroc. L'évolution de la nouvelle ligne législative tant au Maroc qu'en Espagne, le processus de régularisation en cours ... mais tout pourra être étudié en fonction de la discipline et de la spécialité des chercheurs", détaille Alberto Muro.

Le site ne sera pas ouvert qu'aux scientifiques. "Un comité scientifique décidera de publier ou non chacune des participations qu'il recevra, y compris, pourquoi pas, des articles d'opinions", ajoute Alberto Muro. "Il pourra ensuite demander à un chercheur de l'autre pays une réponse, pour croiser les regards sur une même problématique", précise Roméo Gbaguidi, coordonateur de l'Organisation pour le développement des études internationales.

En octobre, ou novembre, le groupe de recherche organisera un premier colloque à Agadir. Les idées, ensuite, ne manquent pas : développer un master et un doctorat international, financer des recherches sur le terrain, "conscientiser" la société civile, les autorités, former les acteurs sociaux ... Pour l'heure le groupe fonctionne cependant que sur fonds privé ; il n'a pas encore budgétisé ses besoins, et n'a le soutien d'aucun bailleur public. "Le groupe n'a pas de siège, mais la logistique notamment la recherche de fonds pour financer le terrain des chercheurs, sera accueillie par le tout nouveau Institut marocain de gouvernance", explique Saad Bouachrine, président de cet institut.

eurêka eurêka
Auteur : imtiyaz
Date : le 13 avril 2014 à 10h26

Q'est ce qu'il y a à étudier ?
le désespoir de certains ou certains ou ceux qui croient qu'on est mieux ailleurs les poussent à quitter le Maroc
Une fois en Europe il faut qu'il reviennent en congés dans une caisse pour montrer le changement de leurs statut sociale.
Les galeries des caisses hyper chargée de marchandises volées dans les caves

l'étude est terminée ...MDR
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