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Un rapport de l’armée israélienne lève le voile sur la coopération militaire et sécuritaire avec le Maroc

Politiquement, les relations diplomatiques entre Israël et la majorité des pays arabes sont inexistantes ou dans le meilleure des cas, très froides. En dépit de ce contexte, l’expertise militaire et dans le domaine des renseignements est très sollicitée par les Etats de la Ligue arabe. C’est ce que vient de révéler un rapport de l’armée israélienne. Le Maroc -ce n'est pas une surprise-, en fait partie.

Publié
Drone israélien Heron au Salon du bourget en 2009 / Ph. Wikipedia
Temps de lecture: 2'

Les médias du Moyen-Orient scrutent la publication de nouvelles révélations sur la coopération militaire et sécuritaire entre Israël et ses voisins arabes. Plusieurs supports de la région ont repris un rapport de l’armée israélienne levant le voile sur des partenariats secrets avec des régimes du Golfe et du Maghreb.

Affaire Ben Barka et l’exode des juifs vers Israël, ouvrent la voie

Si avec certains Etats arabes, les liens sont assez récents, comme le cas de l’Arabie saoudite, avec le Maroc ils remontent aux premières années de l’indépendance. Selon les mêmes sources, le document officiel évoque l’aide apportée par le Mossad au royaume dans la collecte d’informations sur les activités de Mehdi Ben Barka en Europe, en Algérie et en Amérique latine.

A l’époque le leader de gauche préparait le sommet de la tricontinentale. Une réunion tenue en janvier 1966 à Cuba, soit quatre mois après son assassinat à Paris, le 29 octobre 1965.

Parallèlement à l’affaire Ben Barka, le rapport avance que le roi Hassan II aurait donné son accord à l’exode des juifs vers Israël en échange de la formation des services secrets marocains par le Mossad. Dans son livre «Le secret», publié en 2002, l’ex-agent du CAB, Ahmed Boukhari a fait état de cette coopération.

Du renseignement à la livraison de drones

Au début des années 70, cette proximité franchie un nouveau pas. Le document souligne qu’en pleine guerre d’octobre 73, qui a connu la participation de soldats marocains (environ 6000), l’échange de renseignements stratégiques entre les deux pays a monté d’un cran.  

Il est utile de rappeler qu’une partie des négociations précédant l’accord de paix égypto-israélien, signé le 17 septembre 1978 à Camp David, s’est jouée au Maroc entre Moshé Dayan, ministre des Affaires étrangères et Hassan Touhami, vice-premier ministre de l’Égypte.

Au fil du temps, la coopération s’est ouverte sur de nouveaux horizons. Rabat sollicitait l’appui de l’industrie d’armement israélien. Le rapport mentionne la livraison de matériel sophistiqué à l’armée de l’air. En juin dernier, le quotidien Haaretz annonçait qu’en 2009, Tel Aviv avait exporté des HUD (head up display), des casques qui fournissent aux pilotes des informations sur les conditions de pilotage et les modes d’attaque. 

Une année plus tard, le Maroc achète d’Israël des systèmes électroniques et d’écrans pour cockpit des avions de chasse. Le document conclut la partie réservé au Maroc par annoncer le contrat des trois drones de type Heron TP, conclu en mars 2013.

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