Semaine difficile pour Hamid Chabat. Le ministère de l’Intérieur vient d’interdire la marche nationale que le syndicat Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) comptait organiser le dimanche 23 février. Le département de Mohamed Hassad n’a pas justifié sa décision. Des sources avancent l’hypothèse de la tournée royale en Afrique pour expliquer le refus. Toutefois un cadre istiqlalien, dans des déclarations à Yabiladi, soutient que cette décision serait prise d'un commun accord entre le ministère et la direction de son parti.
La coïncidence de la manifestation de la centrale de Chabat avec une marche à l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire du Mouvement du 20 février, organisée le même jour dans la capitale, aurait convaincu le parti de la Balance de se conformer à l’ordre émanant de l’Intérieur.
L’UGTM épargne l’Intérieur et attaque Benkirane
Dans un communiqué, les amis de Hamid Chabat attribuent la responsabilité de l’interdiction de la marche de l’UGTM au chef de gouvernement. La centrale tire ainsi à boulets rouges sur Benkirane, coupable selon elle, de la paralysie du processus du dialogue social durant les deux dernières années.
Les attaques de l’UGTM se sont concentrées uniquement sur Benkirane et ont soigneusement épargné le département de l’Intérieur. Une tactique qui accorde davantage de crédit aux déclarations du cadre de l’Istiqlal sur une possible entente entre le département de Hassad et la direction du PI.
Semaine difficile pour Chabat
La troisième semaine de ce mois n’a apporté que de mauvaises nouvelles pour le secrétaire général de l’Istiqlal. Ce mardi, le Conseil constitutionnel a annulé le siège gagné à Moulay Yacoub (Fès) par un candidat du parti de la Balance lors d’une élection partielle, du 3 octobre dernier.
Aujourd’hui, des extraits publiés par le quotidien Akhbar Al Yaoum, tirés d’un rapport de la cour des comptes révélant les zones d’ombres qui entouraient une affaire d’achats, en 2010, de vaccins impliquant l’ancienne ministre de la Santé, Yasmina Baddou, et l’ex-secrétaire général, Rahhal Mekkaoui, toutes deux issus des rangs du PI. Des révélations qui secoueront, à coup sûr, toute la maison istiqlialienne.